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{Ciné} A touch of sin

Par Alittlepieceof @Alittle_piece

{Ciné} A touch of sin

Dahai, mineur exaspéré par la corruption des dirigeants de son village, décide de passer à l’action. San’er, un travailleur migrant, découvre les infinies possibilités offertes par son arme à feu. Xiaoyu, hôtesse d’accueil dans un sauna, est poussée à bout par le harcèlement d’un riche client. Xiaohui passe d’un travail à un autre dans des conditions de plus en plus dégradantes.
Quatre personnages, quatre provinces, un seul et même reflet de la Chine contemporaine : celui d’une société au développement économique brutal peu à peu gangrenée par la violence.

Inspirés de 5 faits divers chinois, A touch of Sin est une succession de courts métrages comme autant de claques que l’on prend dans le visage. A peine le temps de se remettre du premier que le deuxième déboule dans une ambiance froide, dure et des dizaines de questions qui restent sans réponse.
5 histoires courtes qui donne un aspect assez décousu au film mais dont le temps restent chaque fois le même : la violence. Ou plutôt le basculement dans la violence. Chacun des personnages se trouve dans une situation qui va le mener à un acte d’une violence inouïe. C’est brutal, frontal, sanglant, la violence crue portée à l’écran, sans fioritures. D’ailleurs une dame dans la salle a poussé plusieurs gémissements de malaise, un couple a fini par partir. C’est vrai, certaines scènes peuvent mettre mal à l’aise, le film est parfois un peu long et cette impression d’histoire sans histoire peut déstabiliser. Pour autant c’est un film intéressant qui montre à quel point la Chine va mal. Le vice semble être monnaie courante, la pauvreté extrême et l’absence de justice sociale criants.
Tout dans le film est gris, triste. Très loin de la vision prospère que l’on peut avoir de la Chine vue d’ici.
Les paysage sont austères, les gens semblent abimés, pauvres, leur vie sans issue, sans espoir. Il n’y a aucun aspect positif dans leur vie, si ce n’est la dernière scène où l’on voit Xiaoyu quelques années après, semblant débuter une nouvelle vie sans réellement parvenir à retirer au spectateur se sentiment de malaise.


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