Magazine Cinéma

Cabal

Publié le 04 janvier 2014 par Olivier Walmacq

CABAL

genre: horreur (interdit aux - 16 ans)
année: 1990
durée: 1h40

l'histoire: Boon est un homme qui ne se fait pas à la société, et c'est peut-être dû aux cauchemars et aux visions qui le hantent chaque nuit. Pour soigner ce qu'il croit être une psychose, Boon consulte un psychiatre, le docteur Philip K. Decker. Mais les visions se font plus intenses, il rêve chaque nuit de Midian, une cité peuplée de créatures monstrueuses. Interné à l'hôpital puis accusé de plusieurs meurtres, il s'enfuit et son destin le mène enfin à Midian.  

La critique d'Alice In Oliver:

De nombreux écrits de Clive Barker ont inspiré le cinéma horrifique. Certaines de ses nouvelles ou de ses romans ont même été adaptés sur grand écran, entre autres, la saga Hellraiser. Il était donc logique que les producteurs lui confient la réalisation de Cabal, sorti en 1990.
Seul problème, le premier montage réalisé par Barker ne plaît guère aux producteurs. En effet, le cinéaste signe un film très violent, long et anticommercial. Clive Barker est donc prié de revoir sa copie. Pourtant, lorsque Cabal est montré devant le comité de censure, le film est à nouveau jugé trop violent.

Clive Barker doit effectuer plusieurs coupes et retirer quelques séquences jugées trop gores. Bref, la version finale de Cabal comprend 20 bonnes minutes de moins que la version originale. De ce fait, pas étonnant que Clive Barker renie plus ou moins son film.
Pire encore, le long-métrage sort dans l'indifférence générale dans les salles obscures. Les critiques et les fans de films d'horreur s'en donnent à coeur joie. Cabal est littéralement conspué par la presse cinéma. On pourrait presque parler d'oeuvre maudite.

cabal4

Cabal mérite-t-il toutes ces critiques négatives ? Franchement, non... C'est même un bon film d'horreur, qui s'est néanmoins taillé une réputation au fil des années. Au niveau de la distribution, le long-métrage réunit Craig Sheffer, David Cronenberg, Anne Bobbie, Hugh Quarshie, Charles Haid et Doug Bradley. Le scénario est assez original et nous transporte aux confins de l'enfer, dans un univers peuplé d'individus monstrueux. Attention, SPOILERS !
Boon est un homme qui ne se fait pas à la société, et c'est peut-être dû aux cauchemars et aux visions qui le hantent chaque nuit.

Pour soigner ce qu'il croit être une psychose, Boon consulte un psychiatre, le docteur Philip K. Decker. Mais les visions se font plus intenses, il rêve chaque nuit de Midian, une cité peuplée de créatures monstrueuses. Interné à l'hôpital puis accusé de plusieurs meurtres, il s'enfuit et son destin le mène enfin à Midian. A partir de là, Cabal se transforme en film de monstres.
Pourtant, les monstres en question ne sont pas forcément ceux que l'on croit, mais plutôt la société humaine, et en particulier ses grandes institutions, entre autres, l'église.

cabal-1990-4342-100109291

Le long-métrage a également une dimension psychanalytique puisque le héros est suivi par un psychiatre et souffre d'hallucinations terrifiantes. D'ailleurs, il est amusant de retrouver David Cronenberg dans le rôle du thérapeute. Clive Barker joue avec les nerfs du spectateur et brasse des thématiques passionnantes, entre autres, la frontière entre le normal et le pathologique et celle entre le rêve et la réalité. La fin du film est pour le moins étrange et frustrante.
Bref, vous l'avez compris: Cabal est un film atypique, qui peut s'appuyer sur de superbes effets spéciaux. Néanmoins, la censure autour du film se fait parfois sentir, certains passages étant un peu trop vite expédiés. Mais ne soyons pas trop sévère, Cabal mérite largement la découverte !

Note: 14/20


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Olivier Walmacq 11545 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines