Cinéma : Nymphomaniac – Volume 1 (Nymphomaniac : Volume I)

Drame érotique de Lars von Trier avec Charlotte Gainsbourg, Stellan Skarsgård, Shia LaBeouf, Christian Slater, Stacy Martin, Connie Nielsen, Uma Thurman, Sophie Kennedy Clark,

Synopsis : La folle et poétique histoire du parcours érotique d’une femme, de sa naissance jusqu’à l’âge de 50 ans, racontée par le personnage principal, Joe, qui s’est auto-diagnostiquée nymphomane. Par une froide soirée d’hiver, le vieux et charmant célibataire Seligman découvre Joe dans une ruelle, rouée de coups. Après l’avoir ramenée chez lui, il soigne ses blessures et l’interroge sur sa vie. Seligman écoute intensément Joe lui raconter en huit chapitres successifs le récit de sa vie aux multiples ramifications et facettes, riche en associations et en incidents de parcours.

Le montage initial de Nymphomaniac durait 5h30, que Lars von Trier a refusé de couper. Le producteur Peter Aalbaek Jensen s’en est chargé. Il a réduit de 1h30 et il reste 4h00 réparties sur deux films. Des acteurs porno ont doublé les comédiens. Pour que l’illusion soit parfaite, seuls les troncs des "traditionnels"acteurs ont été conservés, la partie du corps située en dessous de la ceinture – celle des acteurs porno – a été ajoutée numériquement. Ce prodige technique permet au réalisateur de filmer en plans larges aussi bien qu’en plans serrés. Charlotte Gainsbourg collabore pour la troisième fois avec le réalisateur danois. Stacy Martin incarne le premier rôle de ce long-métrage, premier rôle pour ce mannequin.

Le moins que l’on puisse dire est que les affiches du film ne reflètent pas ce premier volume. Les affiches sont sulfureuses.

Un homme, Seligman recueille Joe une jeune femme à demi consciente , ecchymosée. Joe va raconter à cet inconnu sa vie de « nymphomane » c’est ainsi qu’elle se qualifie. La jeune femme se sert de son corps comme d’une arme. Ce chapitre 1 est sous forme de flashback. Charlotte Gainsbourg parle mais c’est la jeune actrice Stacy Martin qui en est l’interprète principale. Le film est découpé en chapitres, chapitres inégaux. Celà donne un récit très diversifié. Et des chapitres remarquables et totalement différents comme celui ou apparaît Uma Thurman, le huit clos de Joe avec son père ou encore le split-screen final sur du Jean-Sébastien Bach, …. L’homme écoute le récit de cette jeune femme en tentant de la déculpabiliser et surtout de la débarrasser de l’étiquette qu’elle se donne. Il fait un parallèle avec … la pêche à la mouche, sa passion !

Le réalisateur nous livre un film assez classique, pas de folie dans la mise en scène. Pas de voyeurisme à outrance, juste le récit d’une femme, depuis son enfance, à la sexualité débordante. Et surtout jamais vulgaire mais crue, une chatte est une chatte, une bite est une bite.

Le film est accompagné d’une bande son inattendue, diversifiée de Rammstein, un groupe allemande de métal a Bach. D’ailleurs la musique tonitruante du groupe ouvre et ferme le film. Le chapitre 1 de Nymphomaniac se termine brutalement avec au générique toujours cette musique tonitruante et des scènes du chapitre 2 qui annonce une suite un peu plus trash.

Drôle, inattendu, beau, tragique, provocant, jamais vulgaire, ce chapitre 1 de Nymphomaniac est dense. On en ressort avec une seule idée, voir le Chapitre 2 !