7H35: l’heure où je suis officiellement devenue une working mum

7H35, le réveil sonne. Plusieurs minutes avant ma fille pour la première fois. Le temps de me préparer et de me coiffer… Mieux que d’habitude… Aujourd’hui, 30 décembre, c’est ma reprise. Ma reprise officielle au travail. Le travail qui paye car maman au foyer est un boulot à part entière. C’est moi qui ai demandé à reprendre en période de vacances espérant que le rythme soit plus calme, avoir un peu plus de temps pour pouvoir redécouvrir mon poste et mes collègues… Ma fille se réveille quand je suis prête, je la laisse à son père et elle me dit au revoir très facilement après un rapide bisou. Pas de drame. Cool. Dans mon cœur et ma tête aussi ça va.  Je me suis préparée à cette reprise, depuis plusieurs semaines. Bye bye mon congé parental!

J’ai appris à gérer "être sans ma fille" même si cela me fait toujours un peu bizarre quand même puisque depuis sa naissance ce fut "non stop" ou presque (je m’octroie des pauses pipi!). Ma petite dose quotidienne de sourires, de bonheur, de vérités…. Le plus dur fut quand elle avait 15 mois: sa première fois à la crèche même pour une seule petite demi journée fut un élétro-choc! Depuis, elle passe parfois la nuit complète chez mamie et j’ère alors comme une âme en peine dans sa chambre… Nooon mais ça va pas! J’essaye de squatter mon lit au max mais mon horloge de maman n’a pas encore compris ce que voulait dire "désactiver"!

8H15, je suis dans le métro: j’avais oublié qu’il fallait optimiser ses changements de ligne en se mettant en tête ou queue de train! Je peux enfin avancer correctement dans mon roman commencé il y a plusieurs mois (que 300 pages mais il est en anglais). Les odeurs, les bruits et le manque de lumière sont de vrais inconforts également (volontairement) oubliés!

9H15, comme tout est familier! C’est presque comme si j’avais pris un mois de vacances: je reprends le fil des discussions, je n’ai pas oublié les noms de code… J’en ai presque peur, hihi. Pourtant deux ans et demi de congé parental ce n’est pas rien. Je n’ai jamais oublié totalement qu’un jour je reviendrais alors j’ai toujours regardé d’un œil lointain certes, un peu ce qui se passait et avoir de bonnes copines collègues m’a aidé aussi à me sentir toujours concernée.

Une bonne petite semaine, peu de recul pour me rendre compte du changement réel mais déjà deux différences:

• Avant de me coucher, je prépare les affaires du lendemain pour la miss et moi. Gros gain de temps (surtout pour super-papa-chéri qui est complètement perdu face à la commode de sa fille)! J’ai remis le nez dans les prévisions météo puisque tout est encore trop noir quand je pars le matin…
• Mon premier réflexe quand je rentre le soir est de prévoir un gros moment de jeux avec ma fille. En journée, je ne culpabilise pas mais dès que je rentre et que je la retrouve c’est comme si je me rendais compte de cette absence. J’ai même pour la première fois pris un bain avec elle avec du bain moussant et faire voler les chevaux à travers les bulles!! Quoi de mieux pour laisser de côté le travail?

Ma fille ne gère pas si bien la séparation du matin: "maman pas travail" avec parfois des pleurs. J’ai expliqué qu’avec le travail, on avait de l’argent ce qui permettait d’aller aux magasins acheter à manger… Finalement dimanche soir au moment du repas, je lui ai rappelé que "maman va demain a travail et toi à la crèche". Elle a répété en rigolant! Elle peut paraitre petite pour ce genre de logique mais ce sont des mots qu’elle comprend alors je pense que ça joue dans l’acceptation de ne plus voir sa maman comme avant. Malgré cela, elle se réveille en pleine nuit ou très tôt le matin et m’appelle, je me demande si elle n’a pas peur que je sois déjà partie…

Le pire pour ma fille est de ne pas me voir le matin (dixit super-papa-chéri) alors 15 minutes avant de partir, si elle ne s’est pas réveillée d’elle-même, on garde notre rituel du matin: un câlin au réveil, je lui fais son biberon et hop TV!

A moi de laisser un billet (vert ce serait bien) à super-papa-chéri pour les courses avec des directives (c’est quiiii le patron !?) sans avoir à me préoccuper du repas du soir mais surtout à lui de profiter de petites doses quotidiennes de sourires, de bonheur, de vérités….

Et chez toi, tu optimises comment le temps?

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