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Mon Ciné Club #4

Par Emidreamsup @Emidreamsup

Entre films sorties en salles et séances de rattrapages, voici donc les nouvelles "victimes" de mon Ciné Club.

Superstar (cliquez ici pour voir la bande-annonce)affich_21842_1

Xavier Giannoli décide de jouer avec les dérives de la célébrité et des médias en faisant de Kad Merad, un pauvre quidam devenu célèbre du jour au lendemain sans en comprendre la raison ou les causes. Cependant, si la France entière semble le connaître, personne n’est capable de dire à ce Martin Kazinski pourquoi il est aujourd’hui une Superstar. L’acteur est parfait dans le rôle du mec complètement paumé, dépassé par les événements et rêvant de retrouver son anonymat. En soi l’idée est intéressante, malheureusement Xavier Giannoli a la folie des grandeurs et en fait dis mille fois trop sans jamais donné une once d’explication crédible à tout ce tintouin. Sérieusement, je veux bien que le jour où George Clooney prendra le métro parisien se retrouve assailli par tous les passagers de la rame, mais faut pas déconner non plus. La plupart des gens sont soient trop timides ou respectueux de la vie privée des stars. Au final, ce film est complètement surréaliste. Surtout quand le cinéaste essaye de nous expliquer que tout pourrait avoir débuté comme une "blague" par des personnes ayant choisi de filmer Martin à la sauvette et de poster la vidéo sur internet pour voir si avec un inconnu marchant dans la rue on peut créer un buzz et par conséquent une star. Il y a quelque chose qui cloche sérieusement dans le scénario. Rien n’est crédible, tout sonne faux en dehors du jeu de Kad Merad. Malheureusement, l’acteur ne suffit pas pour porter le film. Et autant dire que 1h50 de non sens, c’est long…

Searching for Sugar Man (cliquez ici pour voir la bande-annonce)

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Il faut bien être honnête. Avant que ce documentaire ne fasse le buzz, le nom de Sixto Rodriguez ne mettait jamais parvenu aux oreilles, tout comme ses chansons d’ailleurs. Pourtant, le destin de cet artiste a tout de tragique et hallucinant. Dans les années 70, il sort 2 albums au sein de la Motown. L’échec est malheureusement au rendez-vous. Ne le supportant pas, il décide de s’immoler sur scène. Un suicide artistique comme on en a jamais vu. Et comme, on en verra peut-être jamais, puisque Sixto Rodriguez n’est pas mort, mais à aujourd’hui 71 ans et vit au Texas. Pourtant, la légende ne naîtra pas de cette fausse mort, ce n’est que plus tard, quand en Afrique du Sud, ses chansons deviennent le symbole de la lutte contre l’Apartheid que Sixto devient un monstre sacré de la musique folk. Outre le fait de nous présenter cet artiste, ce documentaire nous plonge au coeur d’un destin hors du commun. On est happé par son histoire qui se déroule au rythme de ses chansons envoûtante et bouleversante. Entre mythe et réalité, Malik Bendjelloul nous permet ici de faire amende honorable et de corriger une grosse erreur de l’histoire de la musique en rendant enfin hommage à un artiste incroyablement talentueux et injustement boudé à ses débuts.

Amazonia (cliquez ici pour voir la bande-annonce)
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Je dois vous faire une confession. Depuis ma découverte de Microcosmos (4 ans après tout le monde au moins), je suis devenue un brin accro au film documentaire animalier. Résultat j’ai vu La Marche de l’empereur, La Planète bleue ou encore Félins… Je trouve ces films fascinants et loin d’être soporifiques (enfin en général). Du coup, quand ma Zazou m’a proposé d’aller voir Amazonia, j’ai pas hésité à lui dire oui. Si le film est en tout point sublime du fait d’une photographie irréprochable et m’a permis de découvrir de nouvelles espèces, j’ai tout de même un sérieux problème avec la volonté de donner un sens à cette histoire via un pseudo scénario / fil rouge. En effet, si ici la voix off est absente pour laisser la parole uniquement aux images et à la magnifique BO (certes un brin convenue) de Bruno Coulais, ils ont tout de même voulu donner un contexte à notre "personnage principal". Un jeune singe capucin élevé en captivité se retrouve malgré lui à nouveau abandonné au cœur de la forêt amazonienne. Si en soit, un simple texte ou le fait de montrer le singe passé de sa cage à la forêt aurait amplement suffit à nous faire comprendre l’enjeu du récit, il a fallu qu’une équipe de scénaristes se creusent la tête pour pondre un truc plus "travaillé". Résultat, notre "héros" se retrouve perdu en Amazonie suite à un pseudo crash d’avion (oui, le pilote s’en sort miraculeusement)… Un ajout aussi inutile que ridicule finalement. Sans oublier que notre singe porte un collier rouge, symbole de sa domestication, qui ne le quittera pas jusqu’à l’image finale qui pour le coup fera appel à un effet spécial du plus "bel" effet (j’espère que vous sentez mon ironie). Bref, tout ça pour dire qu’il est dommage de rajouter ce genre de scènes à un documentaire qui se suffit largement à lui-même. Mais bon, ça ne m’a pas empêché de voyager au cœur de cette forêt durant 1h20 au rythme des battements de pieds dans le dos de mon fauteuil donnés par le bambin assis derrière moi (car oui, Amazonia attire les enfants, ou disons que les parents utilisent leurs enfants comme excuse pour voir ce film…).

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Hollywoo (cliquez ici pour voir la bande-annonce)

Actrice de doublage d’une série du genre Les Feux de l’amour, Jeanne (Florence Foresti) se retrouve subitement au chômage lorsque l’actrice américaine à qui elle prête sa voix décide de mettre un terme à sa carrière. Résultat, elle doit trouver une solution pour retrouver du boulot. Et elle décide de choisir le chemin le plus évident, en partant pour L.A. afin de convaincre la dite actrice de ne pas lâcher son rôle. Cette petite comédie française est une belle excuse pour donner la part belle à Florence Foresti qui fait son show du début à la fin. Si on est fan, ça suffira à nous tenir en haleine, pour les autres, ce sera probablement plus difficile. Cependant, le scénario est assez original et sympathique. Et j’avoue que la scène où elle passe à l’immigration pour rentrer sur le territoire américain m’a rappelé des souvenirs. Bon je dois reconnaître que mon agent de l’immigration était plus sympathique et j’ai même réussi à lui extraire un sourire. Sinon, entre ça ou les gangs US, les scénaristes se font plaisir avec les clichés américains. C’est assez marrant et surréaliste de se dire que la nana se sort d’une situation tendue avec des bad boys en leur faisant découvrir Diam’s. Le tout est donc un bon divertissement du dimanche soir sur TF1, où les situations rocambolesques se succèdent et dans lequel Jamel Debbouze et Florence font ce qu’ils savent faire de mieux… Les pitres ! Sans oublie que les fans de série seront contents de retrouver Nikki DeLoach, la MILF de Awkward.


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