Dates, la nouvelle réalisation de bryan elsley (skins)

Avec la série Skins sortie en 2007, Bryan Elsley a levé le voile sur le quotidien de la jeunesse à Bristol en montrant des scènes peu catholiques et des aventures aussi drôles que chaotiques. En 2013, et à l’heure de la fin de cette première série, le réalisateur écossais a décidé de passer à l’étape supérieure avec Dates. Cette fois-ci, Elsley dirige la caméra vers un monde d’adultes en quête d’affection et de contact humain.

Célibataires endurcis, amoureux de l’amour ou de l’idée de celui-ci, nombreuses et nombreux sont ceux qui se jettent à l’eau et s’inscrivent à des sites de rencontres. Dates raconte l’histoire de londoniens confrontés à leur solitude en prenant pour décor des bars ou restaurants mondains. Un rendez-vous arrangé, et tout se règle ? Cela n’est pas certain, mais pourquoi pas essayer ? C’est ce que semblent penser les différents personnages de la série, présentés épisode après épisode, rancard après rancard… On a affaire à une institutrice cleptomane, un camionneur vêtu d’une cravate, une mystérieuse nymphomane ou encore un chirurgien bourreau des cœurs… Chacun souhaite faire des rencontres pour des motifs différents, le résultat n’étant pas toujours celui qu’ils attendaient… Surprise après surprise, ces diners et aventures banales nous transportent dans un univers riche en perspectives… à court ou moyen terme !

Des rancards mythiques 

Chaque rendez-vous est unique en son genre et ne ressemble en rien au précédant si bien que l’on peut commencer à visionner la première saison sans avoir vu le début tout en comprenant ce qu’il se passe. Certains personnages s’entrecroisent au fil des épisodes, on retrouve entre autres Mia (Oona Chaplin, descendante de Charlie) dans plusieurs épisodes de la première saison, à divers rendez-vous, à l’instar des autres personnages, inscrits sur le même site de rencontres. En une vingtaine de minutes, la série capte notre attention en nous glissant sous le nez une succession de situations réalistes et particulièrement drôles. Dès le début, nos oreilles sont bercées par un extrait du titre« Cloe », thème de Hannah Peel, repris à la fin. Entre les deux, une romance sans fioritures. Si le but de ces « blind dates » est d’apprendre à connaître l’autre, ce n’est pas toujours facile tant certains personnages sont plus taciturnes que d’autres. Toujours est-il, leur gestuelle et leur comportement permettent au spectateur d’en savoir davantage sur leur vie sans qu’ils en parlent nécessairement. Ces quarantenaires (ou plus…) au visage de Monsieur et Madame Toutlemonde sont tous aussi attachants. Nos yeux, eux, restent collés à l’écran si bien que la série devient inlassable et les épisodes, de courte durée, défilent à n’importe quel moment de la journée. A noter : la bande-originale, rappelant celle de Skins.
Aventures sans lendemain, amour à première vue,  tromperies, mensonges et révélations sincères, le tout dans une ambiance nocturne et festive… Dates est une cocktail de réalités sentimentales, tableau de notre époque, qu’il est intéressant et surtout amusant de regarder. A bon entendeur!