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Le pouvoir du partage et du libre

Publié le 08 janvier 2014 par Monartiste

Le pouvoir du partage et du libre

Les licences creatives commons offrent de nouvelles possibilités de partage

L’ampleur des pratiques de partage et de création directe des œuvres en ligne montre que le public a déjà évolué vers une nouvelle forme de relation aux contenus et à la culture. Pour ce public multi connecté, si la possession devient moins importante, la personnalisation, le sur-mesure, jouent, eux, un rôle de plus en plus grand dans des expériences médias qui remplacent la simple consommation de contenus. L’information et les médias sont (sur)abondants, le contenu brut de l’information est devenu gratuite et peut difficilement être monétisé. Ils sont toujours plus avides d’expériences et veulent en avoir pour leur argent,

La nécessité : offrir de la valeur ajoutée

A nous de travailler dur sur la relation unique qui nous lie à eux pour conserver leur attention et bâtir une relation sur le long terme (une niche). Nous pouvons penser que plus cette relation sera forte, plus l’accès à du contenu sera facile, moins il y aura du piratage. Ce dont on est sûr, c’est que c’est loin d’être terminé, on n’a jamais autant regardé la télévision ou était au cinéma, l’industrie connaît une crise comme elle n’a jamais connu, mais les changements techniques n’ont jamais été et ne sont pas les ennemis des artistes : ils ont permis d’inventer de nouvelles façons de créer (le piano, le violon, la photographie, le cinéma) et de nouvelles façons de faire connaitre leurs œuvres (le livre, l’imprimerie, le gramophone, la radio, la télévision, le cd, le dvd). A chaque fois, il fut dit par des experts que tout cela conduirait au désastre pour les artistes. A chaque fois, ils ont su en tirer le meilleur, pour créer autrement et se faire mieux connaître.

Les contenus des médias doivent être là où est leur audience

La véritable question est de savoir si les intermédiaires sont prêts à accomplir la révolution professionnelle qui leur permettra d’accompagner ce mouvement plutôt que l’affronter. Il faut bien comprendre qu’on est entré dans un monde numérique et qu’une économie qui – pendant plus d’un siècle – a en réalité été davantage celle de la copie physique de supports et de la distribution à large échelle de ces supports n’a plus aucune raison d’être aujourd’hui. Toutes les méthodes qui veulent la faire perdurer sont vouées à l’échec. Ce n’est qu’une fois qu’on aura vraiment entériné ce fait qu’on pourra enfin penser le futur comme il doit l’être, et pas comme de l’acharnement thérapeutique sur une industrie mort-vivante.

C’est là que l’utilisation des licences creatives commons devient très intéressants et même conseillé.

La Sacem vient d’officialiser le 10 janvier la signature d’un accord avec la Creative Commons Collective Societies Liaison. Les auteurs membres de la Société peuvent donc choisir de placer certains de leurs titres sous la licence CC dans le cadre d’usages non-commerciaux. Je ne reviens pas sur la portée de cet accord, des spécialistes le font beaucoup mieux que moi  et je vous invite vivement à lire cet article sur le sujet tiré du blog S.I.lex (je vous invite même à lire tout le blog)

Pour conclure, il m’apparaissait plus intéressant de rappeler ce que sont les licences Creatives Commons et ce qu’elles apportent pour tous ceux qui n’y ont pas encore été sensibilisés.

Simples à utiliser, elles permettent aux titulaires de droits d’autoriser le public à utiliser les œuvres, tout en ayant la possibilité de conserver l’utilisation commerciale et de spécifier différents degrés de liberté (au sens du logiciel libre). Ils existent différentes combinaisons possibles, selon ce que l’on est prêt à accepter ou à libérer. Ces contrats d’accès peuvent être utilisés pour tout type de création : texte, film, photo, musique, site web

Simplicité, partage et respect

De nombreux sites très connus du grand public, comme Wikipedia et Flick par exemple, font déjà usage de ce types de licences. Malgré leurs potentiels, ces licences Creatives Commons sont encore très peu utilisés dans la production musicale ou audiovisuelle, même si de nombreux artistes reconnus s’y sont essayés. Il suffit d’aller sur jamendo pour s’en rendre compte.

Vous retrouverez sur les deux sites spécialisés -Creative Commons France et Wikipedia- la définition juridique et les différentes options et combinaisons possibles. Tout y est simple et très bien expliqué.

Le pouvoir du libre

Le pouvoir du partage et du libre
Si vous doutez encore de l’utilité des licences CC, si vous ne savez pas encore ce qu’elles peuvent vous apporter ou ne comprenez pas comment vous pouvez vivre ou rémunérer votre travail tout en diffusant librement votre création, ce document est fait pour vous….A travers des exemples concrets et le partage d’expériences d’artistes (et qui ne doutent pas de l’apport des Licences Creative Commons dans leur réussite, en rappelant que c’est justement grâce à cette volonté réfléchie initiale de partage tout en conscience, qu’ils ont réussi), ce livre met bien en lumière, qu’il ne s’agit pas de diffuser son travail gratuitement, mais bien de créer les conditions favorables d’un nouveau type de relation gagnant – gagnant grâce aux différentes licences et de bénéficier de valeurs ajoutées en terme de création ou de diffusion.

Pour en savoir plus, je vous invite à lire cet article très intéressant de Lionel Maurel  (Crowdfunding et licences creative commons )


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