Troisième coup de gueule : l'accident de Michael Schumacher, ou plutôt la manière dont il est traité par les médias. Marion Bartoli disait l'autre jour son indignation face à cette priorité donnée à l'établissement d' éventuelles responsabilités et au décompte des sommes colossales liées aux assurances qui en découleraient, priorité sur l'état de santé du champion et sur sa guérison. Certes, les fans ont envie de savoir, d'avoir des nouvelles en permanence et je suis de ceux-là. Parce que Schumi est plus qu'un grand champion, c'est un modèle, un guide pour toute une génération, et pas seulement sur la piste. Mais l'information s'arrête là où commence le voyeurisme et celui-ci n'a pas de limites. On a entendu qu'un pseudo journaliste se serait déguisé en prêtre pour approcher la chambre d'hôpital. Il semble que les dérapages des médias ne soient pas terminés. Charognards. La famille leur demande pourtant de les laisser en paix. L'équipe médicale leur enjoint cependant de la laisser travailler sereinement, comme elle le fait pour tous ses autres patients. Mais la polémique est tellement tentante... Alors, la radio dit que Schumacher, par son hyper médiatisation, empêche les autres malades d'être soignés avec autant d'attention par les médecins ; les chaînes de télé, comme l'a dit l'attachée de presse du coureur, veulent être les premières à annoncer sa mort. Encore une fois, c'est l'écoeurement qui nous submerge. Quand la seule chose à laquelle les fans s'intéressent et s'accrochent, c'est à la guérison de Schumi, l'idole de mon adolescence.
