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Mansfield Park…

Par La Fille Aux Chaussures

Jane Austen

« Mansfield Park » est « mon quatrième Jane Austen« . J’apprécie toujours autant l’écriture de l’auteure britannique – je considère Jane Austen comme l’un des meilleurs écrivains du XIXème siècle -, je me complais encore et encore dans cette atmosphère ouatée de l’époque victorienne.

Dans ce roman,  j’ai appréciée  l’analyse faite de la société mondaine, une société embourgeoisée, hyper traditionaliste et conventionnelle, pleine de bons sentiments, de moralité ; tous ces bons sentiment n’étant que de façade. Néanmoins, je dois avouer m’être un peu ennuyée à la lecture de ce roman : les discussions sont trop longues et bien souvent inutiles et les interminables conciliabules hypocrites entre chaque personnage m’ont très vite lassée.

Fanny, l’héroïne du roman, est un être frêle, peu sûr de lui, socialement et physiquement fragile. Elle est la quintessence de l’être qu’en tant que lecteur, on a envie d’aimer, de protéger. Elle est très tôt retirée à sa famille pour être élevée avec ses riches cousins, sur la décision arbitraire de ses tante,s lesquelles trouvent là matière à satisfaire leur devoir de charité chrétienne.

Depuis l’enfance, elle est secrètement amoureuse de l’un de ses cousins, amour qui est voué à l’échec en raison de la différence flagrante qui existe entre leurs espérances respectives. A l’âge adulte, elle devient la spectatrice muette et torturée de son affection pour une autre, tellement plus affirmée et accomplie qu’elle… La pauvre Fanny ne pouvant rien revendiquer, étant la parente pauvre de la famille nantie à qui elle doit son éducation et les vêtements qu’elle porte, va devoir endurer, pratiquement sans possibilité d’exprimer sa révolte, bien des épreuves psychologiques et subir bien des désappointements. Avec une infinie patience et un amour qui ne l’est pas moins, notre héroïne restera fidèle à son mode de pensée et à l’objet de son dévouement.

Sans richesse ni éducation, la jeune Fanny Price n’a rien pour séduire la bonne société anglaise. Pourtant, dans la faste demeure de Mansfield Park où l’a recueillie son oncle, il lui faut faire bonne figure. Entre frustrations et vexations, que sera-t-elle prête à sacrifier pour être acceptée dans le monde enjôleur de ses cousins ? Roman d’apprentissage précurseur, Mansfield Park est le plus surprenant des romans de Jane Austen.

« Mansfield Park » de Jane Austen – Ed. Archipoche – 9,95 euros.
Prochaine lecture : « Malavita » de Tonino Benacquista.

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