Résumé du chapitre précédant : La gardienne du labyrinthe est morte sous les coups d’épée de Mariaa aidée par La bête. Pendant ce temps, arrivé devant la porte censée ouvrir le passage entre le monde des esprits et des vivants, Larsan perd le contrôle et menace de tuer Sholmès avant de reprendre ses esprits. Vautrin rentre dans une rage folle : Et si son plan finalement échouait ?
Mycroft et Larsan sont assis sur la dernière marche de l’escalier de cristal. — Je dois la sauver. J’ai besoin d’elle ! — Et risquer de détruire le monde ! Le magicien le regarde. — Il y a des choses qui valent qu’on y mette le prix. — Tu es fou ! — Je... l’aime. — La porte est déjà ouverte ! Ils se retournent. Merlin leur sourit. — Larsan a raison ! Il existe des choses sur terre qui méritent qu’on y mette le prix. Et puis je suis le plus expérimenté des magiciens sur cette terre. Votre Vautrin ne me fait pas peur. Ils se relèvent et se dirigent vers l'ouverture. — Quel calme ! Il ne se passe rien. — Je me serai trompé ! Un Sholmès ne peut commettre d’erreurs.
Ils franchissent la porte.
Larsan observe autour de lui. Il est seul dans une chambre d’enfant. Les murs sont recouverts de velours rouge. Une lumière provenant d’une lampe à l’huile fait office de veilleuse. Un enfant dort dans un couffin. Devant lui, une porte en bois est entrouverte. Des cris résonnent. Il s’avance et regarde par l’ouverture. Un homme à la moustache finement taillée portant un haut de forme et un monocle sur l’œil gauche observe la comtesse de Cagliostro. Il la désigne en levant sa canne à pommeau.
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— Tu n’as pas le droit de me l’enlever Arsène. C’est mon fils ! — C’est aussi un Lupin. Tu ne t’es pas gênée toi pour me le prendre. J’ai dû envoyé mes meilleurs hommes dans toute l’Europe pour le récupérer. Comment peux-tu croire être mère ? Il ne grandira pas à côté d’une créature comme toi. Des larmes coulent sur ses joues. Elle se précipite vers un petit bureau en bois laqué au fond de la pièce. Elle ouvre un tiroir. — Je sais ce que tu cherches. Il n’est pas chargé. Je ne suis pas le plus grand des cambrioleurs pour rien. Je te connais assez mon amour pour savoir que l’on ne peut pas te faire confiance. Elle se jette sur Arsène Lupin, un coupe-papier dans la main. Il lève sa canne et d’un geste rapide et lui assène un coup violent en direction du visage. Elle tombe. — Espèce d’ordure ! J’aurais dû te laisser dans ta Normandie natale. Tu resteras un homme du peuple sans éducation. — Je préfère êtes un homme du peuple qu’une obscénité comme toi. Après tout ce que tu m’as fait, ce coup de canne n’est que justice. Il ouvre la porte de la chambre d’enfant. Notre héros se précipite sur Lupin, les points en avant, mais son corps traverse l'enveloppe corporel de son père sans même le toucher. Arsène saisit le bébé dans le couffin. — Viens avec moi William. Ta mère ne te retiendra plus. L’enfant pleure. — Ordure ! répète Larsan. L'homme se retourne surpris par une voix d’outre-tombe. Il lève ensuite les épaules et emmène l’enfant dans le petit bureau où plusieurs types aux mines patibulaires retiennent la comtesse. Devant le petit groupe se tient Moreau vêtu d’une cape noire et d’une capuche qui couvre son faciès de renard. — Nous devons y aller Arsène, un bateau nous attend sur la Seine ! Le cambrioleur scrute longuement son amour passé puis tourne la tête en direction d’un gaillard de près de deux mètres habillé d’une caquette de marin et d’un manteau noir. — Gaston ! Tu auras tes 100 francs. Tu as réussi à la retrouver alors que mes meilleurs hommes avaient perdu sa trace. Pour tes services, je vais même te faire un cadeau. Il désigne la comtesse. — Elle est à toi ! — Arsène ne fait pas ça ! C’est une brute ! — Tais-toi Moreau. Cette femme est un assassin, un monstre. Tu devrais voir son laboratoire, c’est abominable. Elle m’a volé mon fils ! Elle mérite l’enfer. — C’est d’accord Arsène ! Je garde la fille. — Allons-y alors ! Arsène referme la porte de la chambre.
Larsan se retrouve dans le noir. Il entend des pleurs. Un liserai de lumière...
Gaston pénètre dans la pièce, une seringue à la main. Des murmures. La comtesse est allongée sur le sol, les yeux révulsés. Son visage a quelques années de plus. Elle tient dans ses bras le linge de William. Ses lèvres tremblent. Son dos est dénudé, il n’y a pas aucune trace de tatouage. — Tu es à moi. Tu vas voir ! Tu vas y prendre goût, c’est de l’opium de première qualité. Bientôt tu m’obéiras. Il enfonce l’aiguille dans le bras de la Cagliostro. — J’ai vu ton laboratoire ! Il faudra que tu m’expliques comment ça mar... Une détonation. Une balle perfore le crâne de Gaston. Il s’écroule. Deux hommes rentrent dans la pièce. Ils portent des masques blancs en porcelaine. L’un d’eux se penche vers la comtesse. — Je viens vous chercher. Nous travaillons pour un homme qui vous veut du bien. Il a appris pour votre situation et ne pouvait pas la tolérer. De la salive coule des lèvres de la mère de Larsan. Son sauveur lui essuie le visage, sur sa main est représentée une arachnide. — Bienvenue au Club ! Comtesse de Cagliostro ! Ils l’emmènent.
Une main se pose sur l‘épaule de Larsan. — Ce soir-là, j’ai sauvé la vie de ta mère. Vautrin et William sontt face à face dans le noir. La chambre, le monde autour d’eux n’existent plus. — Un héros ton père ! Plutôt une belle ordure ! — Tu essayes de me rendre fou. — La vérité. Tout s’est passé réellement comme ça. Tu as vu qui était Arsène Lupin le célèbre gentleman cambrioleur, cet homme qui t’a abandonné enfant avec sa marionnette à fourrure dans l’Aiguille. — Nul n’est parfait Vautrin ! — Tu as raison. Sinon vous n’auriez pas ouvert ce passage avec Merlin. Rejoins les ombres Larsan ! Tu n’es pas un héros. Tu as préféré les yeux d’une femme à la terre et ses habitants. Larsan sort sa baguette — Inutile ! Pauvre magicien de pacotille. Je consume cet univers. Je suis le néant. Le mangeur de mondes. J’attends toujours mon heure. Ce moment exquis où un homme m’invite consciemment à ravager son monde. Ton père avait commencé en m’offrant l’âme torturée de ta mère, tu as parachevé son oeuvre en ouvrant la porte entre ces deux mondes ! Il lui tend un masque blanc. — Prends-le ! On voit tellement mieux à l’intérieur : plus d’erreurs, de questions, enfin le repos de l’âme. — Elle a refusé de le porter le masque. — Tu te trompes Larsan, elle l’a accepté. — Elle m’a sauvé la vie ! Elle donne sans recevoir. Je ne l’abandonnerai jamais ! Tu ne sais pas qui elle est ! — Arrête avec Cette... Il crie à présent. — Maria n’est déjà plus ! — Tu mens. Notre héros rit. — Je ne suis pas mon père. Vautrin. Je sais que tu mens ! Ta voix ! Tu as peur. — Ceux qui ne se prosternent pas devant moi doivent disparaitre ! Il lève les bras en l’air — Meurs Larsan! Tu as déjà perdu. Ton monde m’appar...
La lumière revient. Merlin et Mycroft se tiennent devant lui, les visages livides. Vautrin a disparu. — Sale tête Larsan ! — Vous n’êtes pas beaucoup mieux ! Merlin s’avance. — La guerre n’est pas finie, mais c’est déjà une belle bataille de gagnée. Il se met à cracher du sang. Il menace de s’écrouler, mais ses deux compagnons le rattrapent. — Il... Ils nous restent peu de temps si on veut l’arré... Le vieux mage s’évanouit sans avoir fini ses paroles.
À suivre...
Merlin a-t-il quitté le monde des vivants ? Larsan et Maria vont-ils enfin se retrouver ? Retrouvez-nous la semaine prochaine pour le 30 ème chapitre : Brenninstein.
Jeu de briques
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Pacman
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