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Jussi Adler-Olsen – Dossier 64

Publié le 03 janvier 2014 par Gruz

dossier_64_jussi_adler_olsenA la fin des années 80, quatre personnes disparaissent mystérieusement en l’espace de quelques jours. Jamais élucidée, l’affaire se retrouve sur le bureau du Département V.

Carl Mørck et ses improbables assistants, le réfugié syrien Assad et la pétillante Rose, ne tardent pas à remonter jusqu’aux années 50 où s’ouvre un sombre chapitre de l’histoire danoise : sur la petite île de Sprögo, des femmes sont internées et stérilisées de force sous la direction du docteur Curt Wad, obsédé par l’idée d’un peuple « pur ». L’une d’elle, patiente numéro 64, est Nete Hermansen…

Plongé dans une terrible histoire de vengeance, Mørck enquête cette fois dans le milieu politique opaque d’une société danoise où l’influence des extrêmes se fait sentir.

Mon avis

4° aventure du trio d’enquêteur Mock / Assad / Rose, 10 millions d’exemplaires vendus dans le monde pour cette série traduite dans 4 pays, et un mystérieux dossier 64 qui se profile. Ça c’est pour les chiffres.

Passons aux lettres, parce que les romans de Jussi Adler-Olsen sont tellement plus que ces chiffres, lui qui a gagné ses lettres de noblesse grâce à cette série en cours. Son nom est à écrire en lettres capitales dans le panthéon des auteurs nordiques.

Si vous recherchez de l’adrénaline à chaque mot, passez votre chemin. L’univers de l’auteur est fait d’ambiance, avec des personnages à la psychologie fouillée et une plume vraiment étonnante. Mais rassurez-vous, c’est un vrai polar qui sait instiller la tension.

Adler-Olsen est un auteur étonnant avec ses livres qui sont d’une profondeur assez incroyable.

Premier grand point fort de ses romans : les personnages. Les essayer c’est les adopter. Entre un inspecteur un peu bourru et ses assistants, le syrien Assad qui est sûrement l’un des personnages les plus atypiques de la littérature de genre et Rose à la personnalité changeante, c’est un véritable feu d’artifice. Les autres personnages introduits dans ce nouveau roman sont eux aussi d’une incroyable densité.

L’autre point fort, c’est cette alternance dans la narration, entre chapitres très travaillés pour décrire l’évolution de l’intrigue et chapitres où les dialogues entre les trois compères sont un florilège de bons mots, de drôlerie, avec ce ton un peu décalé du meilleur effet.

Ce quatrième opus ne déroge pas à la règle et la montée en puissance de Adler-Olsen continue à se faire sentir. Oui je trouve cet épisode encore meilleur que les autres, plus émouvant, plus décalé, plus profond, plus hypnotisant. Il peut se lire individuellement, mais connaître les personnages est un véritable plus.

600 pages qu’il convient de savourer, une atmosphère un peu rétro mais jamais désuète et des dialogues dynamiques. Une maîtrise narrative impressionnante et une profondeur de l’intrigue éblouissante. L’auteur prend son temps pour asseoir son récit et développer ses personnages, une ambiance tendue mais tellement addictive qu’on voudrait ne pas en sortir.

Un « Cold Case » à la scandinave, où l’auteur égratigne sérieusement la société danoise, si lisse en apparence. Un regard acerbe sur la société et des propos qui peuvent très facilement se transposer dans l’histoire et l’actualité française. Nous aussi nous avons nos casseroles et vivons le retour en force des idées extrémistes.

Intrigue menée de main de maître, personnages mémorables et complexes, ton singulier, moments de pure émotion et un final absolument magnifique (alors que l’on s’imagine avoir tout deviné longtemps avant). Tout simplement admirable si on aime ce genre de lecture !

Sortie : 03 janvier 2014

Originalité de l’intrigue : ♥♥♥♥ 

Profondeur de l’histoire : ♥♥♥♥ 1/2

Psychologie des personnages : ♥♥♥♥

Qualité de l’écriture : ♥♥♥♥

Émotion : ♥♥♥♥ 1/2

Note générale : ♥♥♥♥ 1/2


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