Théatre : Nina

Nina est une pièce qui se joue au Théatre Edouard VII à Paris. Nina est une pièce qui a été écrite en  1949 par André Roussin. L’auteur a créé cette pièce pour son actrice fétiche Elvire Popesco. Nina est une comédie populaire.

Synopsis : Gérard est un séducteur parisien, Gérard. Ce jeune oisif attend sa maîtresse, Nina dans une bonbonnière. Et, tandis qu’elle tarde à venir, il garde téléphoniquement le contact avec une autre femme. D’ailleurs, il a l’intention de rompre avec Nina qui va venir consommer l’habituel cinq à sept dans un instant. On sonne. Ce n’est pas Nina. C’est le mari de Nina ! Celui-ci ne dissimule pas ses intentions homicides. Il a un revolver à la main. Une balle part ! Le séducteur échappe au projectile. Les deux hommes parlent et finissent par se comprendre et se plaire. Quand Nina arrive, le mari se cache puis est surpris. Le mari, la maîtresse et l’amant peuvent alors parler tous ensemble, s’adonner à une série de scènes et de débats.

La comédie fait la part belle aux femmes. André Roussin sublime la femme et il y parvient souvent. Nina est une femme amoureuse, elle ne pense qu’à sa passion et elle y déploie un courage dont les hommes sont bien incapables. C’est une femme exaltée. Le mari est cocu, c’est le seul qui travaille. L’amant est futile et ne changera pas sa vie de collectionneur.

La pièce d’André Roussin a quelque peu vieilli. Quelques longueurs et trop de bavardages peuvent se faire ressentir mais c’est aussi ce côté désuet qui est charmant. Bernard Murat met en scène cette pièce. Il l’avait déjà mise en scène en Italie. Le metteur en scène a gardé l’atmosphère et n’a pas donné un aspect contemporain à cette pièce.  Les costumes sont des années 1950 (Carine Sarfati)  les lumières sont feutrées.

Le rôle de Nina a été confié à Mathilde Seigner. Excellent choix, l’actrice est très présente.  Elle est femme, aimante, amante, volontaire. Elle ordonne, commande, exalte, dirige, ne fait pas dans la demie mesure ! Nina est une tornade, une femme passionnée et Mathilde Seigner l’interprète d’une façon convaincante. François Berléand est le mari cocu, venu pour tuer l’amant de sa femme et finalement va être séduit, et admiratif devant ce séducteur oisif. Il va même ressentir de l’amitié pour cet homme. François Berléand excelle dans ce rôle comique, encore plus quand il n’a pas de texte, juste par son attitude et ses mimiques. François Vincentelli est  l’amant, élégant et pas très courageux. Michaël Rozen et Valentin de Carbonnières interprètent les rôles secondaires.

Nina est une pièce de boulevard signé par André Roussin un auteur peut être moins connu que Guitry. Un moment agréable pour les amateurs du genre.