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Critique Ciné : Frances Ha, magnifique pépite

Par Delromainzika @cabreakingnews

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Frances Ha // De Noah Baumbach. Avec Greta Gerwig, Mickey Sumner et Michael Esper.


Grâce aux Incontournables UGC, j’ai eu la chance d’aller voir un petit film que j’avais raté l’an dernier. Frances Ha raconte l’histoire d’une époque qui est la notre, celle d’une jeunesse qui n’arrive pas à trouver de job fixe, qui n’arrive pas à trouver un endroit où vivre sa vie confortablement. C’est la vie d’une new-yorkaise endettée jusqu’au coup, qui a envie de vivre de sa passion mais qui va rapidement se rendre compte que ce n’est pas aussi facile que ça. Frances est un personnage touchant, drôle et attachant. On a envie de la détester par moment par son exubérante présence et son excentricité mais c’est un personnage tellement attachant. On a envie qu’elle réussisse et qu’elle parvienne à aller où elle veut aller. Frances Ha c’est un peu Girls où Greta Gerwig est tout ce que Lena Dunham ne réussie pas à être (car dans Girls, Lena Dunham est parfois insupportable quand même, il faut dire ce qui est) mélangé à une bonne dose de Woody Allen (cela se ressent notamment dans l’univers musical de Frances Ha que j’ai tout bonnement adoré), et tout cela en noir et blanc. Le noir et blanc permet de mettre plus en avant les personnages, leurs émotions.
Frances, jeune New-Yorkaise, rêve de devenir chorégraphe. En attendant, elle s’amuse avec sa meilleure amie, danse un peu et s’égare beaucoup...
Frances Ha c’est un vrai bijou, c’est fin et intelligent. Je savais que j’allais aimé mais je ne sais pas pourquoi j’avais aussi une certaine appréhension. J’avais peur de ne pas adhérer complètement à ce film, pourtant ce qu’il raconte est terriblement mordant et moderne. Car c’est aussi l’une des forces de ce film, de nous raconter une histoire se déroulant dans le New York que l’on n’a pas toujours la chance de voir, celui de ces femmes (et hommes) qui galères. Ce n’est pas le premier film qui dépeint ce genre d’univers mais généralement, quand on parle de plus ou moins pauvreté dans un film, il faut que cela soit avec une histoire se déroulant dans des quartiers chauds (Fruitvale Station par exemple dans les derniers en date). Frances Ha c’est aussi le symbole d’une jeunesse qui a peur de l’avenir et de grandir. Il y a d’ailleurs quelque chose d’assez intéressant qui le symbolise dans ce film quand le coup d’un soir d’un ami de Frances lui dit qu’elle est plus vieille que sa meilleure amie, qu’elle a un visage de vieille tout simplement.
Si Frances Ha conserve un aspect dramatique, cela n’empêche pas le film de nous faire rire avec brio. En effet, on se rend rapidement compte que le but n’est pas de nous déprimer mais de prendre la vie du bon côté. Du coup, de ce portrait mélancolique se dégage une belle énergie qui donne la pèche pour la journée. Il y a même un petit clin d’oeil lors d’un voyage à Paris qui m’a beaucoup plus. Bien que l’on n’échappe pas à la Tour Eiffel, le film démontre à Frances que finalement Paris c’est comme New York, il n’y a pas de rêve à avoir, il faut juste avancer dans la vie. On retrouve énormément du Woody Allen des débuts (notamment Annie Hall ou encore Manhattan). La fascination de ce réalisateur que j’aime tant pour New York m’a toujours plu car il a toujours su filmer cette ville magnifique comme personne d’autre n’a jamais réussi à le faire. C’est d’ailleurs lui qui m’a donné envie d’aller à New York quand j’étais plus jeune.
Note : 10/10. En bref, une petite pépite.


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