Sherlock, S03E01, The Sign of Three.
Réalisé par Colm McCarthy.Écrit par Stephen Thompson.Série créée par Steven Moffat et Mark Gatiss.Date de diffusion : 5 Janvier 2014.
Le fait que les saisons de Sherlock ne soient constituées que de trois épisodes donne toujours aux visionnages une drôle d'impression. Alors que le premier était un retour plus qu'agréable, le second donne déjà un coup au moral. "Plus qu'un ..." est probablement la phrase qui traverse bien des esprits en regardant cette série. Pourtant, au lieu de se lamenter de la fin imminente, on devrait profiter de l'épisode présent, et c'est ce que j'ai tenté de faire.
Le discours de Sherlock Holmes.
Après l'épisode électrisant qu'était le précédent, je m'attendais à ce qu'on nous propose quelque chose de tout à fait différent. C'est le cas car, au delà de l'aspect "détective" de l'épisode, il est clair qu'on tape dans la comédie, pour notre plus grand bonheur. Car si Benedict Cumberbatch excelle dans le drame, il n'en reste pas pour le moins tout à fait hilarant dans le bon contexte et surtout avec de bonnes répliques. Ainsi, quoi de mieux qu'un mariage et un toast interminable pour mettre en avant toute la bizarrerie de Sherlock Holmes ?
J'ai donc trouvé le discours, aussi long et chaotique soit-il, tout à fait fantastique. Stephen Thompson s'amuse à mettre en scène chaque petit défaut de Sherlock avec beaucoup d'humour sans pour autant lésiner sur l'intrigue. L'aspect le plus amusant de l'épisode est clairement que toute une intrigue soit tissée dans le discours et que même Sherlock ne s'en rende pas compte tout de suite.
Concernant la partie émotion, j'ai trouvé relativement mignon la déclaration d'amitié de Sherlock à John ainsi que le vœu de toujours êtres là pour le couple. Il y avait une légère surenchère pas forcément nécessaire mais au final, ça donne une touche plus légère à l'épisode après les rebondissement du précédent.
L'affaire Sholto.
J'ai beaucoup aimé cet épisode car contrairement aux autres plus contemporains, celui-ci pourrait être placé dans n'importe quelle époque tellement l'intrigue est habile. On se croirait réellement devant une histoire de Conan Doyle. L'effet huis-clos agrémenté de nombreux flashbacks et de scènes dans le palais mental de Sherlock est vraiment très bien utilisé. On assiste au processus de Sherlock qui relie entre eux tous les indices récoltés au cours de son discours pour finalement arriver à empêcher un meurtre.
Même si j'ai trouvé le déroulement de l'épisode vraiment très habile, je ne peux m'empêcher d'être un peu frustré par le fait qu'on découvre la vérité derrière le mystère avant que Sherlock ne le dise (en tout cas c'était mon cas). La raison est que seul James Sholto est un candidat probable comme victime, puisqu'il est le seul personnage "charismatique" intégré à l'épisode. J'aurais apprécié l'apparition d'autres personnages servant de candidats comme réponse à l'énigme. De plus, j'avais reconnu l'acteur, Alistair Petrie, ce qui m'a conforté dans l'idée qu'il serait clé dans l'épisode. Le tout n'en reste pas pour le moins très bien mené, surtout grâce à l'absence de Sholto à l'écran pendant les 3/4 de l'épisode.
Ce second épisode de la troisième saison de Sherlock n'a pas à être jaloux de son prédécesseur malgré l'intrigue plus légère, bien au contraire. J'ai trouvé The Sign of Three particulièrement amusant à regarder et s'approchant beaucoup plus du style de Conan Doyle tout en me faisant penser à du Agatha Christie. Nous voilà donc prêts à regarder le dernier épisode, qui, après celui-ci, promet d'être sombre et éprouvant. Du bonheur donc.