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La Petite Voleuse

Publié le 15 janvier 2014 par Olivier Walmacq

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genre: drame, comédie dramatique
année: 1988
durée: 1h45

l'histoire: Une petite ville du centre de la France dans les années cinquante. Janine en sortant de l'école vole un paquet de cigarettes dans une voiture de l'armée américaine et un vêtement aux "folies de Paris". Le directeur de cet établissement arrive chez ses parents adoptifs et découvre le butin. Un jour, Janine rencontre Raoul, jeune couvreur, en train de voler. La complicité, puis l'amour va lier ces deux jeunes gens en rebellion contre leur monde.    

La critique d'Alice In Oliver:

Charlotte Gainsbourg a commencé sa carrière au cinéma avec Paroles et Musique d'Elie Chouraqui. Toutefois, l'actrice se fera remarquer dans L'Effrontée, un film de Claude Miller. A l'époque, Charlotte Gainsbourg est encore une adolescente mais séduit immédiatement le réalisateur.
Qu'à cela ne tienne, trois ans après L'Effrontée, donc en 1988, le cinéaste collabore à nouveau avec Charlotte Gainsbourg dans La Petite Voleuse. Viennent également s'ajouter Didier Bezace, Simon de la Brosse, Clotilde de Bayser et Raoul Billerey.

Le scénario est écrit en collaboration par Claude Miller, François Truffaut, Claude de Givray et Luc Béraud. Il n'est donc pas surprenant de retrouver le cinéaste des 400 Coups (à savoir François Truffaut) derrière le scénario du film. Attention, SPOILERS !
En 1950, Janine a 16 ans, elle vit avec son oncle et sa tante quelque part au milieu de la France profonde . Elle vole tout ce qui lui tombe sous la main avec une préférence pour la lingerie fine et les cigarettes américaines.

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À l'église, elle vole même l'argent de la quête pour pouvoir aller au cinéma. Un jour, elle quitte l'école et trouve un emploi de bonne dans une famille bourgeoise. Elle noue une liaison avec un homme marié plus âgé ainsi qu'avec un jeune homme de son âge, lui aussi voleur.
Le scénario de La Petite Voleuse suit donc l'histoire de Janine, 16 ans, une jeune femme manipulatrice et cleptomane. En vérité, ce drame s'apparente à un voyage initiatique. Janine n'aura de cesse de fuir son quotidien et de se rebeller contre les valeurs d'une société française, qui tente d'oublier la Seconde Guerre Mondiale.

Janine rêve avant tout d'évasion et de liberté. Le film doit beaucoup à l'interprétation de Charlotte Gainsbourg. Sans elle, La Petite Voleuse ressemblerait à une petite comédie dramatique sans envergure. Curieusement, Claude Miller semble assez éloigné de son caméra.
Le style de Claude Miller ne se ressent jamais, d'où une certaine lassitude devant les aventures peu trépidantes de l'adolescente. Ensuite, le film contient quelques séquences inutiles. Par exemple, que vient faire cette romance amoureuse avec un quarantenaire déjà marié ?

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Néanmoins, La Petite Voleuse retrouve un peu de sa superbe dans sa dernière partie. Enfermée dans une sorte de couvent pour jeunes adolescentes difficiles, Janine va nouer une nouvelle et solide amitié. L'air de rien, le film traite du délicat passage de l'enfance à l'âge adulte.
Hélas, dans le même genre, on lui préférera largement Les 400 Coups (que j'ai déjà cité). Quant à Claude Miller, on a déjà vu le cinéaste plus inspiré: Garde à Vue ou encore La Meilleure Façon de Marcher, pour ne citer que ceux-là. Toutefois, ne soyons pas trop sévère, La Petite Voleuse se regarde sans déplaisir.

Note: 12/20


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