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Au cinéma : «Homefront»

Publié le 16 janvier 2014 par Masemainecinema @WilliamCinephil

Nouveau long-métrage de Gary Fleder, « Homefront » est l’adaptation du roman éponyme écrit par Chuck Logan. C’est Jason Statham et James Franco qui tiennent les premiers rôles, tandis que Winona Ryder et Kate Bosworth interprètent les rôle féminins du film. Le scénario du film est écrit par Sylvester Stallone. « Homefront » sortait dans nos salles le 8 janvier 2014.

Synopsis : Ancien agent de la DEA, Phil Broker se retire dans un coin tranquille de la Louisiane avec sa fille pour fuir un lourd passé … Mais Broker ne tarde pas à découvrir qu’un dealer, Gator Bodine, sévit dans la petite ville et met en danger sa vie et celle de sa fille. Face à la menace, Broker n’a d’autre choix que de reprendre les armes …

« Homefront » est un film de bourrin. Il n’y qu’à regarder qui est le scénariste à l’origine de cette adaptation littéraire : Sylvester Stallone. Tout est dit. Le film ne sera donc qu’une succession de scènes d’actions musclées, de son début à sa fin. Le spectateur aura l’impression que l’on se fout de sa gueule car si es scènes d’actions s’avèrent assez jouissives, les scènes plus bavardes sont risibles de ridicule. On ne tiendra pas compte des cohérences, elles sont trop longues à énumérer. Durant ses heures et quarante minutes, « Homefront » met en avant ses coups de poings et ses explosions, à défaut de vrai coup de génie scénaristique. On se retrouve, une nouvelle fois, avec un ex-flic devant, une nouvelle fois, rendre justice face, une nouvelle fois, à des dealers sans scrupules. Une nouvelle fois, le spectateur ne sera jamais surpris et pensera que « Homefront » n’est qu’un film bis de ce genre emmené par des acteurs comme Jason Statham. Rien de nouveau, donc.

En effet, Jason Statham tient le rôle principal de « Homefront ». Si depuis ses derniers films, l’acteur américain n’a toujours pas appris à jouer la comédie, il est toujours aussi efficace lorsqu’il use de ses muscles. Sa présence dans ce genre de film n’est donc pas surprenante, puisqu’il les enchaîne, avec plus ou moins de réussite, depuis pas mal de temps. En revanche, la présence au casting de James Franco, Winona Ryder ou Kate Bosworth est plus surprenante. On ne peut qu’être déçu de ce gâchis de talent qui n’arrive jamais à relever la barre, la faute à des personnages caricaturaux qui ne permettent pas une réelle interprétation. La bonne idée du casting est de mettre James Franco dans le rôle du méchant, facette de son jeu d’acteur rarement exploitée. Malheureusement, il est victime de l’écriture de son personnage qui pourrait se résumer à un fan de « Breaking Bad » qui aurait trop regardé la série. Un casting au potentiel énorme jamais exploité.

Sans étonnement, la réalisation est, elle aussi, décevante. On se demande même si quelqu’un tenait réellement la caméra tant les plans sont en pilote automatique.Il n’y a aucune prise de risque, aucun essai de style. Non, on préfère miser tout l’atout du film dans ses scènes d’actions aussi jouissives soit-elles. Pourtant, le cadre était lui original. La cambrousse américaine avec ses forêts, fleuves et son milieu humide se prêtaient totalement à ce genre de film. « Homefront » n’est pas désagréable à regarder, on ne voit pas le temps passé, mais ces sensations de déjà-vu et d’être pris pour un con sont nuisibles au visionnage. Des « Pourquoi !? » viennent ponctuer nos pensées à mesure que le film avance et deviennent très vite des « Mais c’est n’importe quoi ce film ! ». « Homefront » est un film qui ne réfléchit pas, alors oui c’est clairement pas son but mais des films du même genre ont déjà été faits avec plus de fond et de forme. « Homefront » sera vite oublié dans la masse.

« Homefront » est un film d’action bourrin au sens le plus pauvre du terme. À réserver aux fans de Jason Statham. Les autres passeront leurs chemins.

Homefront - Affiche

Homefront. De Gary Fleder. Avec Jason Statham, James Franco, Winona Ryder, Kate Bosworth, Rachelle LeFevre, Franck Grillo, Omar Benson Miller, …

Sortie le 8 janvier 2014.


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