Edgar Maxence (1871-1954), Edelweiss
Radieuses apothéoses Du soleil d'or et du ciel bleu, Fraîche gloire des printemps roses, Pourquoi donc durez-vous si peu ?
Pourquoi donc êtes-vous si brèves, Aubes de l'enfance ? Beaux jours, Si pleins d'aromes et de sèves, Pourquoi donc êtes-vous si courts ?
Jeunesse, où sont-elles allées Les hirondelles de jadis ? Où sont les ailes envolées De tes merveilleux paradis ?
Et vous, poétiques chimères, Que dore un rayon d'idéal, Blondes idylles éphémères, N'auriez-vous qu'un seul floréal ?
Ô fleurs, vous n'êtes pas finies ! Les plus tristes de nos saisons Auront encor des harmonies Et des regains de floraisons.
La mortelle saison du givre N'a pas tué toutes nos fleurs : Nous pourrons encore revivre Le passé, dans des jours meilleurs.
Nérée Beauchemin (1850-1931)