Les professionnels de la construction mais aussi des projets d'énergie renouvelable seront attentifs à la réponse de la Ministre de l'égalité des territoire à cette importante question parlementaire posée par Madame Sabine Buis et relative au régime de recouvrement de la taxe d'aménagement.
Pour une présentation très synthétique du régime juridique de la taxe d'aménagement, créée par la loi n°2010-1658 du 29 décembre 2010, je vous recommande la lecture de cette fiche.
L'une des difficultés liées à cette taxe tient à ce qu'elle doit être réglée en deux échéances, au douzième et au vingt-quatrième mois après la délivrance du permis, sauf si son montant est inférieur à 1 500 euros.
Ce régime de recouvrement est très contraignant car il contraint à un règlement et ce même lorsque les travaux n'ont pas été réalisés.
La question parlementaire reproduite ci-aprés, qui propose de différer le règlement de la taxe après la déclaration d'ouverture de chantier.
La Ministre de l'égalité des territoires répond par la négative. Le régime actuel de recouvrement demeure inchangé.
Arnaud Gossement
Selarl Gossement Avocats
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14ème législature
Question N° : 41684 de Mme Sabine Buis ( Socialiste, républicain et citoyen - Ardèche ) Question écrite
Ministère interrogé > Égalité des territoires et logement Ministère attributaire > Égalité des territoires et logement
Rubrique > impôts locaux Tête d'analyse > taxe d'aménagement Analyse > paiement. réglementation
Question publiée au JO le : 05/11/2013 page : 11527
Réponse publiée au JO le : 14/01/2014 page : 482
Texte de la question
Mme Sabine Buis attire l'attention de Mme la ministre de l'égalité des territoires et du logement sur les modalités de paiement de la taxe d'aménagement, qui remplace, depuis la loi n° 2010-1658 du 29 décembre 2010, l'ancienne taxe locale d'équipement (TLE). En effet, le paiement de cette taxe doit être effectué en deux échéances, au douzième et au vingt-quatrième mois après la délivrance du permis, sauf si son montant est inférieur à 1 500 euros, auquel cas elle n'est payée qu'en une seule fois. Le paiement ne pouvant être différé sans pénalité, cette disposition oblige parfois - lorsque les acquéreurs ne sont pas suffisamment nombreux - les professionnels à demander l'abrogation des permis de construire pour les redéposer par la suite, afin d'obtenir le report de cette taxe. Toutefois, cela conduit, le plus souvent, à l'abandon pur et simple des programmes concernés. Ainsi, il serait préférable que le paiement puisse être différé, sans aucune pénalité, jusqu'à la déclaration d'ouverture de chantier. Aussi, elle souhaiterait que soient évaluées les conséquences de cet échéancier et connaître l'évolution qu'il est possible d'envisager sur les conditions de paiement de la taxe d'aménagement.