Puisque les gens qui me font l’amitié de me lire me reprochent souvent de publier des livres trop minces, je finis en ce moment de composer un gros recueil de nouvelles thématiques dont la plupart sont prêtes à l’envoi. Le travail qui reste relève de l’élagage et de la disposition des textes en vue d’obtenir un ensemble cohérent et bien rythmé, ce qui constitue pour moi la tâche la plus compliquée, bien plus difficile et fastidieuse que la rédaction en elle-même.
À cette étape délicate, il se passe toujours le même phénomène étrange qui affecte mon corps et mon esprit. En premier lieu des phases d’excitation et de découragement très rapprochées les unes des autres et un besoin permanent de sucre et de tabac. Cette fois, c’est encore plus marqué que d’habitude et je suis étonné que les doses de sucre que j’absorbe au quotidien n’aient pas entravé ma réussite d’être passé à la fin du printemps dernier en quelques semaines d’un poids de 86 kilos (mon poids depuis une vingtaine d’années) à 76 kilos (75 dans les meilleurs jours de l’été) sans faire de régime particulier mais en veillant à réduire les quantités de nourriture.
L’envie de gueuletons et d’excès est cependant toujours là. Je connais bien un autre moyen naturel de maigrir mais je ne peux en parler ici. Quant au tabac, c’est de pire en pire avec une faible consolation : comme je ne fume que des cigares, je n’en arrive pas encore aux records de consommation des fumeurs de cigarettes.
Tout cela est bizarre et prouve que nous ne décidons pas de grand-chose, que nous ne maîtrisons rien et que nous ne sommes que les spectateurs le plus souvent passifs et sans cesse dépassés de nos propres existences.
Photo de sucre prise ici.