- 21 jan 2014
- Sacha Lopez
- STAR VIDEO CLUB
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Titre original : Blade
Note:
Origine : États-Unis
Réalisateur : Stephen Norrington
Distribution : Wesley Snipes, Stephen Dorff, Kris Kristofferson, N’Bushe Wright, Donal Logue, Udo Kier, Tracy Lords…
Genre : Horreur/Action/Fantastique/Adaptation
Date de sortie : 18 novembre 1998
Le Pitch :
De nos jours, les vampires sont partout. Dans l’ombre, leur gouvernement régit le monde. Blade, un homme exceptionnel car hybride vampire-humain, lutte seul contre la menace qu’ils représentent. Jusqu’au jour où il croise une compagne d’infortune…
La Critique :
Blade est, avant de devenir une franchise cinématographique à succès, une série de comics publiée depuis 1973 par la fameuse maison d’édition Marvel. Fruit de la collaboration entre Marv Wolfman au scénario et de Gene Colan au dessin. Après avoir été un personnage secondaire dans la série Tomb Of Dracula, il devient un héros à part entière, ayant sa propre série. Malgré tout il est resté assez secondaire dans le panthéon Marvel, la faute au côté mature, violent et sombre du personnage et de son univers.
En 1998, on fait appel à Stephen Norrington, un jeune réalisateur n’ayant à son actif qu’un modeste film de science-fiction à petit budget (Death Machine) pour en réaliser l’adaptation cinématographique, Guillermo Del Toro n’ayant pu s’en occuper faute de temps à l’époque (il se rattrapera finalement sur le deuxième volet). Le choix d’un tel réalisateur est d’ailleurs surprenant, et fort heureusement, cette adaptation sera meilleure que sa version, en forme de catastrophe industrielle, de La Ligue des Gentlemen Extraordinaires (autre bande dessinée culte d’Alan Moore) qui sera son dernier film.
David S. Goyer (ayant œuvré sur la trilogie du Dark Knight ou sur Man Of Steel récemment) s’occupera quant à lui du scénario.
Le résultat est une superproduction d’action assez typique de la fin des années 90. On y trouve un certain nombre d’effets de pose et d’esthétisation des séquences de combat qui ont un peu mal vieilli et donnent un côté daté (pour ne pas dire kitsch) à ces dernières, bien qu’elles soient efficaces et plutôt bien ficelées si on enlève le côté too much. La mise en scène est simple et efficace malgré cela, se contentant de suivre le parcours sanglant du chasseur. Niveau musique, c’est le même gros son techno et parfois un peu métal pendant les combats, comme dans Matrix mais en moins bien tout de même. La photographie est assez basique, peu contrastée, assez clinique. Elle a elle aussi un peu mal vieilli.
Blade, campé par Wesley Snipes, est assez différent du comics au niveau de son histoire personnelle. Il est moins vulgaire et hardcore que son modèle de papier. Néanmoins, on sent un certain respect pour le travail des auteurs du comics. Le choix de l’acteur est un des gros points forts du film. Il est en effet difficile d’imaginer quelqu’un d’autre que Snipes dans le long manteau noir de Blade. Son physique de bodybuilder et sa maîtrise des arts-martiaux en font l’homme de l’emploi. À tel point qu’il montera même sa propre boîte de production, Amen Ra Films. Puis il disparaîtra rattrapé par de soucis judiciaires, se retrouvant dans de petits films d’action en direct to video… Le reste du casting n’est pas en reste justement. On y trouve Donal Logue, parfait en vampire brutasse et bas du front, Stephen Dorff campe à merveille le bad guy tandis que Udo Kier joue un vampire (pléonasme) aristocratique des temps modernes. On peut également y voir la légende de la folk music Kris Kristofferson camper l’acolyte du héros et l’actrice X Traci Lords faire en caméo (et je sais que vous allez la chercher petits coquins !!)
LA donzelle en détresse est, quant à elle, incarnée par la charmante N’Bushe Wright, et il est d’ailleurs dommage que la relation qu’elle entretient avec Blade soit aussi basique et convenue.
Le scénario est plutôt sympa, car il nous présente en arrière plan le monde parallèle des vampires, et même si il diffère de la BD, il tient ses promesses. Sauf peut-être pour le combat final, un peu décevant, qui aurait été meilleur si la fin originale avait été gardée.
En conclusion, bien que le film ait quelques défauts sur la forme, il s’agit de débuts plutôt prometteurs au cinéma pour le Daywalker.
@ Sacha Lopez
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