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L'audition

Publié le 21 janvier 2014 par Mamantoutecroche
Je ne sais pas par ou commencer…
J’ai lu ou entendu quelque part que dix secondes de rire équivalent à un orgasme.  Personnellement, j’ai le point g humoristique très fragile je crois…  Je suis facile à faire rire, j’adore rire et/ou faire rire et quand je ris beaucoup, je frise parfois l’euphorie…  C’est agréable.  Comme un orgasme.  Un super orgasme.
Mais je m’éloigne.
Après avoir passé la soirée à m’esclaffer et à pouffer de rire à m’en frapper la tête sur le banc devant moi, spectacle d’André Sauvé, je me suis mise à fantasmer tout haut sur le bonheur que ce doit être de faire rire toute une salle, avec des textes qui ont en grandes parties été drôles ou cocasses à imaginer et écrire…  Et tant qu’à fantasmer, j’ai été jusqu’à imaginer à quel point ça doit être sympathique de gagner sa vie comme ça…
Porté par mon fantasme, je me suis réveillé le lendemain matin, couché à coté d’un gros défi, et je ne parle pas ici du père de Grande-puce même s’il y était aussi, parce que nous sommes à nouveau en couple J 
Mais je m’éloigne encore, décidément…
Le lendemain du spectacle ou j’avais ris l’équivalent d’au moins 2000 orgasmes, j’étais inscrite aux auditions de l’émission ‘’En routevers mon premier gala Juste pour rire’’.  Juste pour l'expérience, pour le fun, pour avoir un défi à relever, parce que je suis accroc aux défis et aux sensations fortes...
J’assumais super bien jusqu’à ce que je reçoive la confirmation quelques jours plus tard.
Parce que les places étant limités, il aurait été possible que je reçoive un courriel disant qu’il n’y en avait plus, que je m’étais inscrite trop tard…
J’ai donc envoyé ma demande d’inscription en alléguant que s’il restait de la place, c’est que j’étais dû et que sinon, j’y repenserais peut être un jour.  J’ai cette manie de prendre des décisions sur un coup de tête, en mettant les résultats sur le compte du destin.
L'audition Le résultat fut cette fois que quelques jours et un courriel plus tard, bam! J’avais une audition à planifier. 
Mais j’avais aussi un livre à publier, alors au début, ça allait. 
J’écrivais de temps en temps avec un sketch en tête sans me mettre de pression, parce que la pression que je suis capable de me mettre, je la mettais surtout à mon roman.
Et voila, qu’un beau matin, en me réveillant, je n’ai pu que constater que mon bébé était publié et que je n’avais plus à y passer tant de temps, sauf pour en mettre des extraits ici et là.
J’ai donc pris deux jours de congé de maternité d’écriture, avant de réaliser qu’il ne me restait que deux semaines et quelques pour pondre, apprendre et surtout livrer devant des humains, un sketch de deux minutes…
Mon expérience sur scène étant très limitée et caché au fond d’un tiroir mental débordant de souvenirs et presque jamais ouvert depuis dix ans, j’ai évolué jusqu’à dimanche avec un mélange de crainte, de hâte et d’incrédulité devant ce défi qui parfois, me semblait totalement absurde.
Plus les jours avançaient plus j’étais tiraillé entre l’enthousiasme que je ressentais face à ce beau défi et la peur d’échouer lamentablement avant d’être jeté implacablement par des juges inévitablement cruels. Vers la fin, mon trac était si intense que je craignais aussi qu’il ne me fasse perdre conscience.  Parce que quand je suis très stressée, la tête m’engourdie, et quand la tête m’engourdie, j’ai l’impression que je vais tomber dans les pommes.
Mais bon, la journée des auditions est arrivée.  Il le fallait bien.
J’aimerais vous la raconter, mais je ne m’en souviens pas vraiment.  Il y avait du retard, ça a été plus long que prévu avant que le moment fatidique n’arrive, j’ai peu sociabiliser même si je suis pourtant assez sympathique de nature et pourtant, j’ai eu l’impression qu’entre mon arrivé officielle et mon départ, il ne s’est passé que quelques minutes.  J’ai répété mon texte mentalement et à voix semi haute environs 1000 fois, peut être trop en fait.  J’ai jasé avec quelques personnes, répondu aux questions d’Anaïs Favron sans le réaliser, complètement prise dans une bulle très solide, et me suis pointé sur scène, sans le réaliser non plus.  Je n'ai rien réaliser de la journée en fait.  Il m'a fallu toute la journée d'hier pour le faire, c'est pour ça que je vous raconte le tout aujourd'hui seulement.
J’aurais pu mieux faire mais je l’ai fait et sérieusement, c’est tout ce qui importait.  J’ai oublié quelques bouts de textes mais ça n’a pas paru, j’ai parlé trop vite mais au moins j’ai parlé, j’ai oublié mes souliers mais je suis resté debout, j’ai démontré beaucoup de nervosité mais je l’ai surmonté.  Et les juges ne m'ont pas cruellement rejetés, évidemment.
Et malgré tout le trac que j’ai vécu, j’ai vraiment adoré mon expérience.  Et je veux recommencer.  C’est un stress constructif, positif, génial, fantastique, merveilleux et je sais exactement pourquoi j’ai été si stressée, donc la prochaine fois, je vais sans doute l’être moins.  J’ai juste oublié de m’amuser et trop voulu que ce soit parfait. Et je me suis amusé quand même, donc la prochaine fois, je devrais avoir un plaisir fou.  Parce qu'il y aura des prochaines fois, j'y tiens.
Je vous mets une vidéo de mon sketck bientôt je crois.  À 300 j’aime sur la page facebook tiens.
Et je vous tiens au courant des dates de diffusions, car cette étrange journée sera diffusée sur Matv...  C'est un des facteurs qui a contribué à mon stress je crois...

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