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Renaissance en italie

Publié le 22 janvier 2014 par Aelezig

Les grands architectes de la Renaissance florentine furent Brunelleschi, Michelozzo et Alberti.

Brunelleschi

On attribue généralement à Filippo Brunelleschi (1377–1446) le mérite d'avoir inauguré la Renaissance en architecture. La ligne fondamentale de l’œuvre de Brunelleschi peut se résumer au concept d’« ordre ».

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Cathédrale Santa Maria dei Fiori, Italie

Au début du XVe siècle, Brunelleschi s'intéresse aux rapports entre la forme d'un objet et l'image que l’œil, depuis divers endroits, restitue. Contrairement aux constructions gothiques de l'époque, les vestiges de monuments de la Rome antique respectaient des règles mathématiques simples. L'une semblait absolument incontournable : l'emploi systématique de voûtes en plein-cintre (demi-cercle). Les voûtes à arc brisé gothiques présentaient, elles, des rapports hauteur-largeur très variables, et il n'était pas rare que les arcs d'une même église présentent des angles dépareillés. L’observation attentive des vestiges de l’architecture romaine amène Brunelleschi à s'intéresser à la symétrie et au respect de certaines proportions entre les parties d’un édifice et les dimensions de l'ensemble, chaque partie possédant son jeu de proportions propre.

Le premier projet confié à Brunelleschi est la réalisation de la couverture de la croisée du transept de la cathédrale inachevée de Florence, commencée au XIVe siècle par Arnolfo di Cambio. Bien qu'on considère cette cathédrale comme l'un des tout premiers édifices de la Renaissance, il faut signaler que Brunelleschi, continue d'y employer l'arc brisé et les nervures d'ogive, typiques de l'art gothique, respectant le projet d'Arnolfio. Pour autant, si cette construction se rattache, stylistiquement parlant, au gothique, il est tout aussi vrai que son dôme a été inspiré par le grand dôme du Panthéon de Rome, car Brunelleschi. Il fait la démonstration qu'un dôme de taille énorme peut se passer d'une clé de voûte. Le poids du dôme en brique de Florence est reporté sur huit grandes nervures et seize nervures internes.

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Palais Medici Riccardi, Florence

Il n’y a sans doute pas de meilleure illustration du nouveau credo architectural qu'aux églises de San Lorenzo et Santo Spirito de Florence. Ces deux églises, dessinées par Brunelleschi vers 1425 et 1428 respectivement, en croix latine, respectent la règle du module, c'est-à-dire que chaque portion de l'édifice est un multiple du côté de l'aile à plan carré. Cette longueur unité contrôle aussi les dimensions verticales de l'édifice. Dans le cas de Santo Spirito, dont le plan est entièrement régulier, les transepts et le chancel sont identiques, tandis que la nef en est une version étirée. En 1434, avec l’église Santa Maria degli Angeli de Florence, Brunelleschi inaugure le premier bâtiment de la Renaissance à plan centré. Elle s'articule autour d'un octogone central, entouré de huit chapelles plus petites. Par la suite, plusieurs églises adopteront des variantes de ce schéma.

Michelozzo

Michelozzo Michelozzi (1396–1472), autre architecte pensionné des Médicis, est le maître d’œuvre du Palais Medici-Riccardi, qui lui fut commandé par Cosme de Médicis en 1444. Une décennie plus tard, il édifiait la Villa Médicis de Fiesole. Il suivit un temps son mécène en exil à Venise, et fut l'un des premiers architectes à exporter le style Renaissance hors d'Italie, avec la construction d'un palais à Dubrovnik.

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Basilique Saint-André, Mantoue

L’ornementation du Palais Medici-Riccardi, avec ses baies à fronton et ses portes en renfoncement, reste classique mais, contrairement aux réalisations de Brunelleschi et d’Alberti, Michelozzo a plutôt répondu à la prédilection des Florentins pour l’appareil rustique. À chacun des trois étages, il décline un appareil différent semblant répondre à une logique vitruvienne d'ordre, le tout étant surmonté d'une énorme corniche romane en surplomb de 2,50 m au-dessus de la rue.

Alberti 

Leon Battista Alberti, écrivain humaniste né à Gênes (1402–1472), est un théoricien dont le livre De re Aedificatoria exerce une influence décisive sur l'histoire de l’architecture. Un des principaux aspects de l’Humanisme est l’intérêt pour la nature, et en particulier pour l’anatomie humaine, science déjà cultivée par les Grecs de l'Antiquité. L'Humanisme, met l'Homme au centre du Monde. Alberti considère l'architecte comme un acteur social majeur.

 

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Santa Maria Novella, Florence

Il dresse les plans de plusieurs édifices, mais il dédaigne la pratique et délègue la direction des chantiers à ses assistants. Son chef-d'oeuvre, la basilique Saint-André de Mantoue, offre une architecture vivante tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Sa façade triomphante présente les plus violents contrastes : l'ornementation des pilastres, non-fonctionnelle, qui sert juste à en distinguer les différentes parties, est peu protubérante, ce qui contraste avec l’arche profondément encastrée dessinant un gigantesque portique autour de l’entrée. La taille de cette arche s'oppose aux deux ouvertures surmontées d'un carré qui l'encadrent. Les jeux d'ombre et de lumière jouent à plein effet sur la façade grâce à l'ornementation très plate et à ce porche au relief presque exagéré. Pour l'architecture intérieure, Alberti a supprimé la nef et les collatéraux traditionnels pour leur substituer une majestueuse progression alternant arches élevées et berceaux à plan carré.

Les deux plus célèbres réalisations d’Alberti se trouvent à Florence : le Palais Rucellai (1446–51) et l'église Santa Maria Novella. Pour le premier, Alberti a décliné les trois ordres classiques de colonne sur les trois niveaux de la façade.

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Palais Farnese, Rome

À Santa Maria Novella, il lui est demandé de terminer l'ornementation de la façade. La partie inférieure de la façade comportait des niches dans la plus pure tradition gothique et des motifs en marbre bichrome (vert et blanc crème). Alberti respecte le travail de ses devanciers sur l'ouvrage, d'autant que la tradition florentine des façades polychromes était fermement établie. Mais les ornements, très peu sculptés, et divisés en rectangles autour de l'oculus créent une manière d'ordre architectural. Alberti est aussi le premier à joindre les toitures des collatéraux à celui de la nef par deux grandes volutes, qui deviendra un leitmotiv de l’architecture nouvelle pour résoudre le problème du nivellement de la façade entre deux parties de hauteur inégale.

DIFFUSION DU NOUVEAU STYLE A TRAVERS L'ITALIE 

Tout au long du XVe siècle, plusieurs cours princières italiennes parvinrent à se hisser au premier plan de la scène culturelle et artistique européenne, et les nouveautés architecturales se font connaître à travers l'Europe.

En Italie méridionale, Alphonse V d'Aragon, après la conquête du Royaume de Naples, fait venir les maîtres du nouveau style.

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Santa Maria delle Grazie, Milan

Entre la fin du XVe siècle et le début du XVIe siècle, quelques architectes : Bramante, Antonio da Sangallo le Jeune, etc. renouvellent  l'élan originel du siècle précédent en exprimer leurs propres idées dans toutes sortes d'édifices : églises, hôtels particuliers... L’ornementation se fait plus chargée, la statuaire, les dômes et les coupoles gagnant en exubérance. On appelle cette période, qui coïncide avec la carrière des Léonard de Vinci, Michel-Ange et Raphaël, la « Haute Renaissance ».

Bramante  

Donato Bramante, (1444–1514), délaisse la peinture pour l’architecture. Pendant vingt ans, il est au service du duc de Milan Ludovico Sforza. À la chute de Milan en 1499, Bramante part pour Rome et, sous la protection des papes, connaît la gloire.

Le chef d’œuvre de Bramante à Milan est la combinaison du transept et du chœur de l’Église Santa Maria delle Grazie de Milan. À Rome, Bramante construit le Tempietto du cloître de San Pietro in Montorio, un édifice circulaire qu'il qualifie lui-même de "joyau architectural". Ce modeste temple, qui occupe l’emplacement supposé du lieu de supplice de l'apôtre Saint Pierre, adapte l'ornementation retrouvée sur les ruines du Temple de Vesta, le plus sacré de la Rome antique. En 1506, le projet de Bramante pour la reconstruction de la Basilique Saint-Pierre est choisi par le pape Jules II, et il peut suivre les travaux des fondations. Après plusieurs modifications du plan d'origine, l'un de ses successeurs sur le chantier, Michel-Ange, rétablit les idées de Bramante.

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Basilique Saint-Pierre, Rome

Sangallo

Antonio da Sangallo le Jeune (1485–1546) propose ses services pour Saint-Pierre ; à la mort de Raphaël, il obtiendra la direction des travaux ; son successeur à ce poste sera Michel-Ange.

Pourtant, il doit sa gloire, non à ces fonctions, mais bien plutôt à la conception du Palais Farnese, commencé en 1530. L’impression de grandeur de ce bâtiment ne tient pas tant à ses proportions ou au fait qu'elle occupe le centre d'une magnifique place, qu'à la beauté canonique de ses proportions, inhabituelles pour un palais aussi grand et somptueux, et au fait qu'il est construit en briques couvertes de stuc et non en pierre. Le chaînage d'angle en pierre, le massif portail rustique et le rythme des grandes baies se détachant finement sur les aplats rose pâle des murs confèrent un caractère de solennité qui annonce déjà le Classicisme. Le deuxième et dernier étage sera ajouté par Michel-Ange.

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Collège San Marco, Venise

Raphaël

Raphaël d’Urbino (1483–1520) est pendant quelques années architecte en chef de Saint-Pierre de Rome. Son projet le plus fameux est le Palais Pandolfini de Florence, avec ses deux étages percés de fenêtres, séparées les unes des autres par des pilastres, soulignées de corniches et d'une alternance de frontons en arc et triangulaires.

D'après Wikipédia


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