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La descente de Pégase de James Lee BURKE

Par Lecturissime

 

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♥ ♥ ♥ ♥

L’auteur :

James Lee Burke est né à Houston (Texas) le 5 décembre 1936. Deux fois récompensé par l'Edgar, couronné Grand Master par les Mystery Writers of America, lauréat en France du Grand Prix de littérature policière (1992) et deux fois du Prix Mystère de la Critique (1992 et 2009), James Lee Burke est le père du célèbre policier louisianais Dave Robicheaux. (Source : Editeur)

L’histoire :

 Trish Klein, jeune femme énigmatique, débarque à New Iberia, Louisiane, pour jouer dans les casinos du coin avec des billets de cent dollars marqués à l'encre rouge. C'est la fille unique d'un convoyeur de fonds que Dave Robicheaux a connu vingt ans plus tôt, et qui a été assassiné sous ses yeux. Que veut Trish Klein ? Existe-t-il un lien entre cette affaire ancienne et le suicide présumé d'une étudiante ? Et qui est l'étrange vagabond dont on a découvert le cadavre dans un fossé ? Au croisement de tous ces mystères se trouve un truand nommé Bellerophon Lujan... (Source : Editeur)

Ce que j’ai aimé :

Trois affaires voient le jour en parallèle : le suicide inexpliqué d’une jeune étudiante que rien ne prédisposait à mettre fin à ses jours, la découverte du corps d’un vagabond retrouvé après avoir été renversé par une voiture qui a pris la fuite, une enquête sur une arnaqueuse  de haut vol qui erre dans les casinos.

Dave Robicheaux va plonger dans ces enquêtes, avec ténacité, persuédé que les apparences sont trompeuses et que tout un chacun a droit à la vérité après sa mort. ALors même si le suicide ne fait pas de doute, il va chercher à comprendre, par hommage pour la jeune fille et son père, ce qui a pu la pousser à cette extrémité. Tout comme il va chercher qui a pu renverser un vagabond dont personne ne se préoccupe en le laissant mourir sur le bord de la route. Par contre, il laisse libre la jeune arnaqueuse, en hommage peut-être à son père, Dallas Klein, assassiné sous ses yeux plusieurs années auparavant. Il pense plutôt qu'elle est venue se venger de l'assassin de son père. Tout comme lui pourrait être tenté de le faire...

Car Dave Robicheaux est un être complexe, profondément humaniste mais qui n'est pas sans ressentir une violence latente, liées à ses cicatrices, à son passé, à ses expériences. Il lutte contre ses mauvais penchants, son alcoolisme passé, et défend son idée de la justice qui quelquefois nécessite quelques coups de poing... Il est un être à part, immensément riche humainement et intellectuellement parlant. De ceux qui n’hésitent pas à hypothéquer leur maison pour payer la caution d’un homme innocent. 

« Faut jamais oublier qui tu es pour en pas devenir comme ceux qui t’entourent. Chaque nuit, tu te dis et tu te répètes que t’as un endroit spécial à l’intérieur de toi où tu vis, c’est comme une cathédrale privée que personne ne peut toucher ? C’est ça le secret de la santé mentale, lieutenant. Mais ton endroit spécial, faut surtout en parler à personne. » (p. 254)

Ceux qu'il cotoie et contre lesquels il lutte sont tout aussi denses, les frontières entre moralité et meurtre ne sont pas si transparentes que cela chez James Lee Burke. A l'image des personnages complexes, l'intrigue connait de multiples rebondissements, des zones d’ombre s’éclairent peu à peu pour dévoiler plus de violence, plus de désœuvrement chez les jeunes dans un monde qui change.

« Ce pays n’est plus celui dans lequel on a grandi. C’est les raclures de bas étage qui le gouvernent, du haut de la pyramide jusque en bas. Sauf que maintenant, ils font ça légalement, ils ont des diplômes et des costumes à deux mille dollars. » (p.369)

Pour se préserver de ce monde qui éclate, Dave et sa femme s'octroient des moments d’intimité, pour oublier la violence du dehors, des oasis de paix pour profiter de chaque minute avant que l'éternité ne les rattrape : 

« Molly et moi ouvrîmes en grand toutes les fenêtres afin d’inonder la maison des parfums frais de l’orage avant de préparer une salade de pomme de terre et des sandwiches au jambon et à l’oignon que nous mangeâmes dans la cuisine, le tout arrosé de thé glacé. (…) La vapeur monta du bayou et le ciel orageux devint d’un noir d’encre. Les lampadaires s’allumèrent dans City Park et des torrents de feuilles dégringolèrent des arbres jusque dans l’eau. »

Ce que j’ai moins aimé :

- Rien, je vais me précipiter sur la suite La nuit la plus longue qui évoque l’arrivée de Katrina.

Premières phrases :

« Au début des années quatre-vingt, à l’époque où je séchais régulièrement des doses de Jim Beam que je faisais suivre d’une bière, j’avais participé à un programme d’échange entre les forces de police de La Nouvelle-Orléans et une académie de recrues de la police située dans le comté de Dade, en Floride. »

Vous aimerez aussi :

Du même auteur sur ce site :  Dernier tramway pour les Champs-Elysées de James Lee BURKE ; La rose du cimarron de James Lee BURKE 

Série Dave Robicheaux

La Pluie de néon,

Prisonniers du ciel,

Black Cherry Blues

Une saison pour la peur

Une tache sur l'éternité

Dans la brume électrique avec les morts confédérés

 Dixie City

Le Brasier de l'ange

Cadillac Jukebox

Sunset Limited

Purple Cane Road

Jolie Blon's Bounce

Dernier Tramway pour les Champs-Élysées

L'Emblème du croisé

La Descente de Pégase

La Nuit la plus longue

Swan Peak

L'Arc-en-ciel de verre

Créole bellePayot et RivagesÀ paraître le 16avril2014

La descente de Pégase, James Lee Burke, traduit de l’anglais (EU) par Patricia Christian, Rivages poche, 2013, 10.65 euros


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