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Who are you Antinote?

Publié le 24 janvier 2014 par Hartzine

Antinote logo 2A peine deux ans d’existence, sept sorties impeccables et déjà en lice pour la couronne. C’est ainsi que peut être résumée la brève histoire d’Antinote. Une histoire qui dès sa genèse a pris des allures de légende.

Tout commence en 1991, dans les faux jours d’un studio d’enregistrement reggae de Brixton. A l’heure où les autres quittent le navire pour aller rejoindre leur quotidien, Gwen Jamois (IUEKE), alors ingénieur du son, met à profit le matériel disponible pour expérimenter ses propres projets. D’un crépuscule à l’autre, il compose la bande originale de ses nuits et l’enregistre sur des cassettes qu’il joue en boucle jusqu’à s’endormir et provoquer, déclare-t-il à Aaron Coultate, les rêves les plus déments. De ces nuits blanches aux saveurs d’expérimentions psychédéliques naîtront les Tapes. Une série de tracks techno industrielle torturée qui, vingt ans plus tard, offriront l’opportunité à son ami et cadet Quentin (Zaltan) Wandewalle d’inaugurer son label : Antinote Recording.

Ce premier geste, témoignage immaculé d’une époque qui faisait la part belle aux raves, est loin de passer inaperçu dans les sphères d’autorité. Il n’y a qu’à lire la review de William Rauscher sur RA ou d’observer l’intérêt porté au label par The Drone dès sa naissance pour comprendre l’importance du travail effectué depuis 2012 par Antinote. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le reste de l’aventure s’est maintenu à la hauteur du coup d’essai. Avec seulement cinq maxis ne partageant rien d’autre que l’exigence de qualité qui leur a donné jour, Antinote n’a cessé de confirmer son statut de poids lourd. Elu label du mois par Resident Advisor, cette petite entreprise associative qui avait pour but de se consacrer à l’ »archéologie de la techno », selon l’expression de ses fondateurs, est devenue en l’espace de deux ans l’un des fers de lance de l’avant-garde électronique française. Des vibrations fantasmées du voyage d’Albinos chez les pygmées, aux déambulations oniriques de Syracuse, en passant par la deep house raffinée de Geena, chaque sortie d’Antinote constitue à elle seule un petit événement auditif qui s’installe durablement dans les playlists et se bonifie avec le temps. Dernière preuve en date, l’ennivrante Tape 4 de IUEKE. Une invitation au voyage où s’ébat une nappe aux allures de sirène bercée par des rythmes africanisants. Autant vous dire que l’annonce d’une huitième sortie ne nous a pas laissés de marbre. Et cette fois, c’est Nicolas Motte (Check Morris), le graphiste du label, qui s’y colle. Sortie de Rheologia prévue pour début 2014.

Cela faisait un moment qu’Hartzine souhaitait rencontrer cet étrange archéologue de l’intemporel. C’est désormais chose faite.

Entretien avec Quentin (Zaltan) Wandewalle


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