Magazine Culture

Les 6 oeuvres les plus engagées de Neil Young

Publié le 24 janvier 2014 par Feuavolonte @Feuavolonte

neil young Les 6 oeuvres les plus engagées de Neil Young

L’icône du folk rock Neil Young ne change pas malgré ses 68 ans. Son étiquette d’artiste engagé lui va encore plutôt bien. Il a récemment fait la une des manchettes suite à sa sortie publique contre l’exploitation des sables bitumineux au Canada et les politiques du gouvernement de Stephen Harper. Le Canadien a décidé de jouer quatre concerts dans le pays dans le but d’amasser des fonds pour aider à préserver et à protéger le territoire de la communauté autochtone chipewyan d’Athabasca. Cette communauté de l’Alberta est sérieusement menacée par l’exploitation des sables bitumineux. On a donc fait le résumé des plus importantes oeuvres engagées qu’a fait Neil Young depuis ses débuts.

Ohio - Find the Cost of Freedom (1970)

Le 4 mai 1970, James Rhodes, le gouverneur d’État de l’Ohio demande l’intervention d’un convoi de la garde nationale pour mettre fin aux manifestations antiguerre sur le campus de l’université Kent State. Malgré une manifestation qui se déroule de manière pacifique, les militaires tirent sur la foule. Le bilan est lourd, quatre étudiants sont tués et neuf autres sont blessés dont l’un d’eux restera paralysé à vie. À peine un mois après, en réaction à la tragédie, Young compose le morceau Ohio avec le groupe Crosby Still Nash and Young. Cette pièce deviendra l’un des hymnes les plus populaires de la contre-culture américaine des années 1970. Sa première protest song est bannie dans plusieurs stations de radio aux États-Unis. L’urgence d’agir et la rage contenue dans le morceau Ohio sont un véritable coup de poing envers le président Richard Nixon et son gouvernement.

« Tin soldiers and Nixon coming,
We’re finally on our own.
This summer I hear the drumming,
Four dead in Ohio. » 

Southern Man - After the Gold Rush (1970)

Dans cette chanson, Neil Young dénonce le racisme et le conservatisme ségrégationniste qui persiste dans certains États du sud des États-Unis. Young fait entre autres allusion au passé esclavagiste de ces états et au Ku Klux Klan.

« I saw cotton
and I saw black
Tall white mansions
and little shacks.
Southern man
when will you
pay them back?
I heard screamin’
and bullwhips cracking
How long? How long? »

Alabama - Harvest (1972)

Dans la même veine que Southern man, cette pièce dénonce le conservatisme et la mentalité « redneck » et raciste de l’État d’Alabama. En réponse à ces deux morceaux, le groupe rock Lynyrd Skynyrd composera la célèbre Sweet Home Alabama en 1974. Le groupe deviendra le porte-étendard du Sud suite à cette chanson. À un certain moment de la chanson, le groupe répond directement à Young : « Well I heard mister Young sing about her/Well, I heard ole Neil put her down /Well, I hope Neil Young will remember /A Southern man don’t need him around anyhow ». 

« Oh Alabama
Banjos playing
through the broken glass
Windows down in Alabama.
See the old folks
tied in white robes
Hear the banjo.
Don’t it take you down home? »

This Note’s For you - This Note’s For you (1988)

On retrouve une critique acerbe de l’auteur envers les artistes qui permettent à de grandes multinationales d’utiliser leurs chansons pour faire de la publicité en retour d’un gros montant d’argent. Dans le vidéoclip de la chanson, on y voit un Michael Jackson parodié et tourné au ridicule.

« Don’t want no cash
Don’t need no money
Ain’t got no stash
This note’s for you.
Ain’t singin’ for Pepsi
Ain’t singin’ for Coke
I don’t sing for nobody
Makes me look like a joke
This note’s for you. »

Rockin in the Free World - Freedom (1989)

Neil Young critique les politiques de droite du gouvernement de George W. Bush père. Le morceau deviendra aussi un hymne relié à la libération du communisme soviétique et à la chute du mur de Berlin qui tombera la même année que la sortie de la pièce. Le refrain accrocheur s’accorde bien avec la révolution historique de l’époque :

« Keep on rockin’ in the free world!
Keep on rockin in the free world! »

Living with War – Neil Young (2006)

C’est un Neil Young engagé et enragé qui chante contre la guerre en Irak et le gouvernement de George W. Bush fils sur l’album Living with War. Toutes les chansons de l’album sont dédiées à la cause. Young, tout en étant très critique, laisse entrevoir de l’espoir sur certains morceaux. Sur Lookin’ for a Leader, il joue les prophètes alors qu’il annonce que c’est peut-être un certain Barack Obama qui sera le futur leader des États-Unis deux ans avant d’être élu :

« Yeah maybe it’s Obama
But he thinks he’s too young »

Et plus tard :

« Someone walks among us
And I hope he hears the call
And maybe it’s a woman
Or a black man after all »


Retour à La Une de Logo Paperblog