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Goodbye Bukowski - Flavio Montelli

Publié le 25 janvier 2014 par Litterature_blog
Goodbye Bukowski - Flavio Montelli Bukowski est mon écrivain préféré celui qui a fait de moi un lecteur, rien de moins. On « fête » en 2014 les 20 ans de sa mort et pas mal d’ouvrages lui seront consacrés. Des rééditions de ses textes, un recueil d’inédits que je suis en train de dévorer, quelques biographies que j’ai déjà lues et donc cette BD réalisée par un jeune dessinateur italien né en 1984.
On y découvre Bukowski à 50 ans, au moment où il tente de percer en littérature. Poète reconnu pour ses lectures publiques mouvementées, père d’une fillette de six ans, il s’abîme chaque jour un peu plus dans l’alcool et la solitude. Sa courte liaison avec Diana met fin à plusieurs années sans femme. Entre deux frasques éthyliques, il parvient à être un papa plein de tendresse. Puis on revient sur sa jeunesse, le père violent qui le fout à la porte à 18 ans, les petits boulots qu’il enchaîne à travers l’Amérique, de chambres minables en chambres minables, ses premières tentatives d’écriture qui se soldent par des refus de tous les éditeurs auxquels il soumet ses textes. Il échappe à la mobilisation en 1945, réformé pour instabilité mentale. Puis ce sont ses années de travail abrutissant à La Poste. Montelli raconte aussi la fameuse anecdote où il se retrouve à l’hôpital pour un terrible ulcère dont il réchappe miraculeusement. Le médecin lui dit que s’il boit un verre de plus, il y laissera sa peau. Buk l’écoute religieusement et en sortant de l’hosto il rentre dans le premier troquet et s’en jette un derrière la cravate. 
Goodbye Bukowski - Flavio Montelli L'ouvrage se termine sur deux rencontres qui vont changer sa vie. D’abord un éditeur qui lui demande d’écrire un roman et lui propose de le rémunérer avant même la publication, ce qui lui permet de quitter son boulot. Il rédige alors « Le postier » en 21 jours. Ce sera le véritable début de sa carrière. Ensuite il rencontre Linda, avec laquelle il se mariera en 1985. Une femme extraordinaire qui veillera sur lui et l’accompagnera jusqu’à son dernier souffle.
Un album sympa mais sans plus. C’est assez décousu, on passe d’un événement à l’autre, d’une période à l’autre sans véritable lien. Le portrait est touchant sans tomber dans l’idolâtrie, ce que je craignais le plus. Maintenant je me demande à qui s’adresse cette BD. Les fans connaissant sa vie par cœur (c'est-à-dire moi) n’y apprendront rien de nouveau. Les autres risquent d’être un  peu perdus. Surtout, le plus gros problème selon moi c’est que l’on ressort de cette lecture sans avoir compris à quel point cet écrivain est gigantesque. Je ne sais pas, ça manque de citations, de quelques extraits, d’indices permettant à un néophyte de déceler la nature si particulière et incroyablement moderne de son œuvre. Du coup, « frustration » est le mot que je garderais en refermant ce livre.
Goodbye Bukowski de Flavio Montelli. Casterman, 2014. 156 pages. 15 euros.


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