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« Women on boards » : le défi de Viviane Reding

Publié le 28 janvier 2014 par Scharpentier

73267c7477576bdb3de76a2c5f41240eSous l’impulsion de Viviane Reding, Vice présidente de la Commission européenne en charge de la justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté, des écoles de  commerce européennes ont lancé le 12 décembre 2012 une base de données intitulée « Global Board  Ready Women » (Femmes du monde entier prêtes à  entrer dans des conseils d’administration).

Cette liste de 8000 membres montre qu’il existe de nombreuses femmes qualifiées pour contribuer à diriger de grandes entreprises au XXIe siècle et qu’il est temps  de leur permettre d’accéder à  des postes de direction.

Lancement d’une base de données des femmes prêtes à siéger dans les Conseils d’administration des entreprises

Ce mouvement créé par un groupe de femmes issues de Business School européennes, s’est développé en initiative à échelle globale, incluant les meilleurs Business schools et organisation européennes.

Via une base de données, il a pour objectif d’identifier et de mettre en avant les dirigeantes "prêtes à siéger au sein des conseils des entreprises dans le monde", dans le respect de la diversité pour le 21ème siècle.

Les 8000 femmes de ce groupe remplissent des critères stricts et sont toutes prêtes à s’embarquer dans l’aventure.

Cette initiative s’inscrit dans le contexte de l’initiative "Women on board" et de la proposition législative présentée par la Commission européenne en vue d’introduire un quota de 40% de femmes dans les Conseils d’administration d’ici 2020.

Elle vise à casser les mythes et répond ainsi concrètement aux adversaires de cette proposition de directive, qui jugent qu’il n’y a pas suffisamment de femmes compétentes pour exercer ces fonctions. En effet, les femmes faisant partie de cette liste répondent toutes à des critères rigoureux en matière de gouvernance d’entreprise, définis par des sociétés cotées en bourse.

Cette liste des «Board Ready Women» («Femmes prêtes à siéger») – qui ne cesse de s’allonger et qui peut désormais être consultée en ligne par les entreprises et par les sociétés de recrutement de cadres – montre en effet qu’il existe un nombre plus que suffisant de femmes hautement qualifiées susceptibles d’aider les entreprises européennes et mondiales à entrer dans le XXIe siècle, et que le temps est venu de faire voler en éclats ce plafond de verre qui les empêche encore d’accéder aux sièges d’administrateurs.

"J’entends souvent dire que les femmes qualifiées pour occuper des postes dans les conseils des sociétés ne sont pas suffisamment nombreuses. Ces mythes, comme les plafonds de verre, des écoles de commerce en Europe comme dans le monde entier les font aujourd’hui voler en éclats! Cette liste montre que les femmes qualifiées existent et qu’elles sont au nombre de 8 000. Il appartient à présent aux sociétés d’aller puiser dans ce vivier inexploité de talents" a déclaré Viviane Reding, Vice présidente de la Commission européenne en charge de la justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté.

- consulter le communiqué de presse de la Commission européenne

Une belle initiative qui démontre que si encore aujourd’hui, les femmes sont sous-représentées dans les comités exécutifs et conseils d’administration, ce n’est pas faute de compétences et de talents disponibles. Les femmes acceptées dans cette base de données, auront accès à plus de 500 000 boards et entreprises, grâce aux accords entre le collectif et les entreprises.

La présence des femmes dans les entreprises européennes

Selon le rapport publié par la Commission européenne en mars 2012, la présence de femmes à la tête des sociétés européennes s’est élevée à 13,7% au premier trimestre de l’année 2012. Bien que ce pourcentage soit supérieur à celui enregistré en 2010 (11,8 %) il y a une forte prise de conscience : nous sommes loin des 40%, taux fixé par la Commission.

« Il est temps de briser le plafond de verre en Europe qui continue d’entraver la carrière de femmes de talent au sommet des sociétés cotées ». C’est en ces termes que la commissaire européenne à la Justice et aux Droits Fondamentaux, Viviane Reding, a insisté sur la nécessité d’inclure les femmes dans la gestion des entreprises européennes, afin de rendre l’Europe plus compétitive. Elle a également exprimé son regret de constater l’absence d’un mouvement des entreprises, suite à une de ses demandes faite auparavant : « Il y a un an, j’ai demandé aux entreprises d’augmenter volontairement la présence des femmes dans les Conseils d’administration. Mon appel, soutenu par le Parlement européen, a été envoyé aux organisations professionnelles et aux ministères du travail, des affaires sociales et de l’égalité des chances dans de nombreux États membres. Je constate avec regret, cependant, que l’autorégulation n’a pas encore donné d’excellents résultats. »

La proposition de la Commission européenne

La proposition législative de la Commission Européenne vise à atteindre un objectif de présence de 40% de femmes dans les conseils d’administration des sociétés cotées. Les données actuelles montrent un retard significatif.

Les hommes représentent 85% des administrateurs non-exécutifs dans les sociétés européennes et 91,1% des administrateurs exécutifs. Alors que ce chiffre s’élève pour les femmes à 15% dans le premier cas et 8,9% dans le second. Ces chiffres sont en faible croissance: 0,6% l’an depuis 2003, et montrent à quel point l’objectif de 40% peut paraître encore très éloigné.

Cet objectif devra être atteint par les administrateurs non exécutifs en 2020, tandis que les entreprises publiques auront moins de temps disponible, ayant l’obligation d’atteindre l’objectif des 40% au plus tard en 2018. La proposition comprend aussi une « part de flexibilité", chaque entreprise ayant l’obligation de fixer ses objectifs propres, qui ont trait à la présence des hommes et des femmes parmi les directeurs exécutifs, à atteindre d’ici à 2020.


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