Magazine Culture

Sorties de la semaine : Marie-Nicole Lemieux et Bertrand Chamayou

Publié le 29 janvier 2014 par Nicolas Bourry @nicolasjarsky
© Wikipedia

© Wikipedia

Un lundi banal, un début de semaine qui ressemble à tous les autres. Et pourtant, en fouillant un peu que découvre-t-on ? Cette semaine nous avons le droit à deux belles sorties d’albums. Deux de nos chouchous. Et non, pas d’Adam Laloum à l’horizon.

Galanterie oblige nous démarrons par les femmes et par la bouillonnante Marie-Nicole Lemieux. La contralto québécoise à la chevelure flamboyante nous gratifie d’une anthologie, un best-of : La passion Lemieux. Bon, une compilation, rien de bien neuf me direz-vous. Certes. Mais quel plaisir de trouver rassemblé sur un même album le meilleur de cette artiste hors des sentiers battus. Parmi les airs, le meilleur de son album Opera Arias avec des extraits de Gluck et Mozart absolument géniaux. Marie-Nicole Lemieux fait preuve d’une maîtrise bluffante des codes du baroque et du classique. Ajoutez à cela le meilleur de son précédent album que nous avions totalement adopté : Ne me refuse pas. Et vous obtenez un album avec Gluck, Mozart ET Offenbach, Saint-Saëns… Chaque air est une pépite. Un gros faible pour Offenbach et Saint-Saëns. Mon cœur s’ouvre à ta voix est désormais indissociable de Marie-Nicole Lemieux. L’association de tous sur un même enregistrement est donc une mine d’or. On passe d’une époque à une autre, d’un style à son contraire et à chaque fois, Marie-Nicole Lemieux prouve encore une fois, l’immensité de son talent. On achète.

Face à elle, Bertrand Chamayou. Le jeune pianiste français nous plaît beaucoup aussi et dès ses débuts avec cet enregistrement live à Lyon de Liszt. A l’époque le pianiste n’est pas à l’aise sur la photo de couverture. Un peu coincé. Lors de ces apparitions aux Victoires de la musique classique on sent un certain malaise. Le jeune homme ne se consacre qu’à sa musique. Un Kissin à la française. Oubliez tout ça ! Pour son nouvel album Schubert, Bertrand Chamayou nous jette un regard de diamant. Les photos de sa promotion montrent un artiste à l’aise avec les objectifs, élégant, sobre. Et c’est exactement ce que l’on retrouve sur les pistes de cet album. Un jeu assuré, fin. Bertrand Chamayou nous a toujours habitués à l’excellence et c’est avec un plaisir non feint que nous le retrouvons ici. « Un concert imaginaire que je reproduis seul face à mon piano ». Bertrand Chamayou se base sur un concept, celui de la Schubertiade à savoir une soirée intime entre Schubert et ses amis. Du coup les œuvres sont longues, courtes, ré-adaptées. Cela nous rappelle un peu les « albums concepts » d’Alexandre Tharaud et on ne peut qu’adhérer à ce format. Un film promotionnel un peu moins cliché que d’habitude à part ces images d’un Bertrand Chamayou marchant seul sous un pâle soleil avec une nature automnale. Peu importe, on aime et on le dit. On achète aussi et sans hésiter !

Récemment nous avions aussi beaucoup aimé l’album de Nemanja Radulovic.



Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Nicolas Bourry 5373 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines