29 janvier 2014
Une série de petites tranches de la vie newyorkaise, toutes centrées sur « la chose » et essentiellement vécues du côté « mecs ».
Un festival de fantasmes masculins situé entre Fred Pierrafeu et Woody Allen. Lorsqu’on sait que l’auteur n’a pas encore trente ans et qu’il collabore déjà au New Yorker, on se dit qu’il promet un brillant avenir dans l’art de scénariser des séries TV pour l’acces prime time.
A part ça, c’est une forme d’humour sympathique mais pas tellement adaptée à notre culture européenne. Comment les garçons succombent aux sirènes, même lorsqu’ils en connaissent le danger, comment un homme très doué en déductions ne s’aperçoit pas que sa femme le trompe, comment la fierté d’un homme triomphe après un coup au but, s’imaginant que le Président des Etats-Unis le félicite d’avoir couché avec une fille rencontrée au bar … Il y a seulement quelques jours, j’aurais pensé que la muflerie a tout de même des limites.
Aujourd’hui, je me garde de le dire, les exemples de rupture sans autre forme d’égards viennent de haut. L’écriture est alerte, elle « donne à voir », comme dans un dessin animé de Tex Avery. Les situations apparaissent de façon très cocasse. On sourit en coin, on peut aussi réfléchir à des situations classiques. C’est à la fois amusant, et terriblement pessimiste.
De là à décréter, comme le fait le Guardian, que Simon Rich est « l’homme le plus drôle des Etats-Unis ? », il y a encore de la marge.
Homme cherche femme et autres histoires d’amour – The Last Girlfriend on Earth – par Simon Rich, traduit par Thierry Beauchamp, au Seuil – 218 p. 15€