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Un malaise qui s'installe ...

Publié le 30 janvier 2014 par Mamanathome
Un malaise qui s'installe ...

Un malaise  devenant  trop fort et commençant à prendre tout la place peut perturber du moins  gêner les enfants et entacher leur bonheur, leur petit équilibre fragile. Et bon sang ce que les enfants peuvent être sensibles à ça, sans qu'on n'ait rien besoin de leur dire... incroyable ces mômes ils ressentent tout. Du coup ils sont plus agités en journée, crient, nous scotchent ou ont du mal à aller au lit le soir, appellent une fois, deux fois alors que jusque là il n'y avait aucun souci d'endormissement.

Et ce qui est bien dommage c'est que c'est justement dans cette période de fatigue intense qu'on ne les supporte plus. Et voilà comment on en arrive à se mordre la queue. Notre malaise les excite et leurs énervements nous agacent au plus haut point. Une période qui peut s'avérer être difficile à vivre pour tout le monde car nous n'avons pas de vrai moment de répit... si ce n'est 1h30 de sieste dans une journée à la limite... ce qui est évidemment bien trop peu pour souffler  quand on en est à ce stade là.

Le burn out. La dépression. La baisse de régime appellez cela comme vous le voulez ou le pouvez même.

Un mot à la mode "Burn Out" mais qui touche un sacré bon paquet de personnes, travailleurs actifs, femmes/hommes au foyer ou retraités également. Une sorte d'état qui fait que plus rien ne passe et que tout est agression. Un temps où l'on voudrait que tout le monde nous fiche la paix. La simple envie de rester seul, caché au fond d'un trou et y rester jusque ça aille mieux ou bien un temps ou l'on voudrait être débarrassé de ce qui nous agresse le plus : le boulot, les collègues, les patrons pour ceux qui bossent, les dossiers, les horaires ou bien les enfants, les repas, la maison même pour les femmes/pères au foyer.

Comme une sorte de rejet qui est bien difficile à accepter et assumer  tant c'est délicat et encore une fois pas politiquement correct du tout de le dire ni même de le penser, surtout quand cela touche à la famille. Un gros ras le bol général, un manque d'envie pour tout. Même les choses les plus agréables comme sortir avec des amis ou partager un moment en famille.


Une maladie insidieuse qui arrive tout doucement comme ça, qui glisse petit à petit on ne voit rien arriver, on pense que c'est de la fatigue, ou des soucis, le mauvais temps, un petit coup de mou et puis ça dure, ça s'installe on se fritte de plus en plus avec l'entourage, on n'est pas d'accord, on les trouve trop intrusifs, on n'acepte pas leurs conseils, on les prend mal même la plupart du temps parce que merde on sait quand même ce qu'on fait et ce qu'il nous faut, on assure on connait notre job, faut pas déconner, pour qui il se prend celui là...

Et puis force est de constater que rien ne s'arrange, qu'on se sent de plus en plus fatigué même en allant se coucher plus tot, dès le réveil parfois, que notre sommeil est agité, pas réparateur une seconde, qu'on a besoin de gober un petit Lexomil pour se décontracter et arriver à dormir, qu'on traine des pieds pour commencer la journée, qu'on fait bonne figure parce que c'est comme ça que les gens nous connaissent (ou l'entourage pour ceux et celles qui restent @home), toujours avec le sourire ou la blague qui fait du bien le matin, que toute la journée on prend sur soi pour ne pas exploser même si parfois hop une petite prise de tête ne peut être évitée (avec les gosses @home comme avec les collègues) et puis la journée se termine,  on rentre le soir (où on y est déjà selon) épuisé tant on a pris sur nous et c'est souvent là, au foyer auprès du conjoint  que tout explose, parce que enfin on peut lâcher prise... et puis parce que c'est toujours plus facile de s'en prendre à cette personne qui partage notre vie et qui est si proche de nous, même s'il n'a rien demandé et qu'il ne mérite surtout pas ça.


Un vilain cercle vicieux qui peut aller très loin et causer de beaux gros dégâts si on ne le prend pas au sérieux. Le burn out ça arrive à tout le monde et surtout inutile de se dire "mais enfin moi je ne vois pas pourquoi ça n'irait pas mon seul souci est de faire des courses, à manger et m'occuper d'un enfant dans la journée tandis que mon mari /ma femme le/la pauvre se tue à la tâche au boulot". Et bien SI ça peut arriver parce que oui c'est dur de rester @home surtout quand on est à la base quelqu'un qui a toujours bossé, oui c'est dur de torcher des fesses toute la journée, mal dormir, faire à manger et ne sortir que pour aller faire des courses. Oui c'est dur de se dire qu'on n'apporte pas notre pierre à l'édifice avec un second salaire et qu'on n'a vu personne de la journée. Je dis oui mais si la personne est pleinement épanouie en vivant cette vie là non ce n'est pas aussi difficile et au contraire ça peut être un réel plaisir. Ce qui n'empêche pas la notion de fatigue bien évidemment.

Mais c'est aussi une carence un truc qui "cloche", une dose de sérotonine qui nous manque, tout bêtement, cette fameuse hormone du plaisir. Un problème "technique" qui fait que parfois dans notre vie, quand trop de choses arrivent : un décès, un souci avec un enfant, des problèmes d'argent ... on ne peut plus gérer c'est trop et ça part en cacahuètes, parce qu'on n'est pas comme les autres on a ce "manque" qui fait qu'on n'arrive plus à gérer. Un peu comme un  diabétique qui aurait besoin de sa dose pour vivre normalement,  comme tout le monde... sauf que là évidemment on touche à un sujet tabou.

Ouh bouh la vilaine pillule rose... Oui mais les choses ont évolué depuis 30 ans de la même façon qu'on a fini par comprendre que les psys ne sont pas réservés aux fous ! On prend bien des hormones tout au long de notre vie de femme sexuellement active alors pourquoi pas ces fameux anti-dépresseurs qui peuvent aussi être faiblement dosés et sur une période donnée si c'est vraiment nécessaire plutôt que de sombrer ?
Alors voilà ne nous voilons pas la face et tâchons de nous écouter car ce petit truc arrive si subrepticement qu'il peut faire de sales ravages... écoutez vous  et ne nous retrouvons pas dans des situations inconfortables ... comme ce pauvre zèbre

Un malaise qui s'installe ...


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