Le père est une pièce de Florian Zeller. Lors de la précédente saison théâtrale, cette pièce a été jouée plus de 150 fois. Depuis le 31 octobre 2013, la pièce est de nouveau à l’affiche. Le père est mis en scène par Ladislas Chollat.
Synopsis : André n’est plus tout jeune. C’est ce qui pousse Anne, sa fille, à lui proposer de s’installer dans le grand appartement qu’elle occupe avec son mari. Elle croit ainsi pouvoir aider ce père qu’elle a tant aimé et qui la fait toujours rire. Mais les choses ne se passent pas tout à fait comme prévu : celui qui pose ses valises chez elle se révèle être un personnage étonnant, haut en couleur, et pas du tout décidé à renoncer à son indépendance … Elle voudrait bien faire, mais découvre qu’elle n’est pas au bout de ses peines … On n’accepte pas si facilement de devenir, un jour, l’enfant de nos enfants.…
La pièce est centrée sur un personnage en fin de vie, André. André perd ses repères et s’accroche à la vie. Il ne comprend plus très bien le monde qui l’entoure. L’écriture est magnifique. Florian Zeller nous offre un spectacle destabilisant, on ne sait plus très bien qui existe vraiment, qui parle, si les actions se sont réellement passées…
L’idée de Florian Zeller est de nous faire entrer dans l’esprit de André, de nous faire vivre ce que vit le vieil homme. Une idée troublante et bouleversante à la fois. Les décors suivent l’évolution de la maladie et sans changer radicalement, l’appartement s’agrandit peu à peu. Chacune des scènes, chacun des tableaux, se termine par un gros flash de lumière, figeant les acteurs pour s’éteindre pour ensuite nous laisser dans le noir complet.
Florian Zeller a spécialement écrit cette pièce pour Robert Hirsch, 88 ans, ce monstre sacré du théatre. Il est magistral, impressionnant, sobre, lumineux, drôle et attendrissant. La maladie du personnage le plonge dans des états tour à tour enfantin, perdu, capricieux, coléreux que Robert Hirsch joue à la perfection. A ses côtés, la talentueuse Isabelle Gelinas, qui aurait pu être dans l’ombre face à cet acteur grandiose. Pas du tout, Elle est parfaite dans son rôle de fille désarmée, tantôt aimante, tantôt au bord de la crise de nerf face à ce père malade. Elle est tout à la fois, la fille, la mère, patiente, aimante, impatiente, désarmée, angoissée, coupable … A leurs côtés, Bernard Yerlès, Eric Boucher, Marie Parouty, Noémie Elbaz
Emmanuelle Roy signe les décors. Les lumières sont d’Alban Sauvé, les costumes de Jean-Daniel Vuillermoz, la musique de Frédéric Norel
Du très beau théatre, tendre et cruel à la fois
Au théatre Hébertot, 78 bis Boulevard des Batignolles, 75017 Paris
jusqu’au 2 février 2014