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Django Unchained

Publié le 02 février 2014 par Olivier Walmacq

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Genre : Western (interdit aux moins de 12 ans)

Année : 2012

Durée : 2H45

L’histoire : En 1858, un peu avant la guerre de Sécession, le docteur King Schultz, un chasseur de primes/dentiste allemand libère Django un esclave noir afin que celui-ci l’aide à retrouver des hors la loi. Django apprend le métier de chasseur de primes et devient l’associé de Schultz. Cependant Django rêve de retrouver sa femme esclave qui est possédée par Calvin Candie un riche propriétaire terrien cruel. Django et Schultz décident de la libérer.

  

La Critique de Vince12 :

Ha ha ha ha ! Quentin Tarantino alias QT Color Laserjet 2200, la photocopieuse moderne de films. Du matos performant qui vous permet de reproduire des scènes avec mêmes décors, mêmes musiques…

D’ailleurs QT Color Laserjet 2200 c’est ce qu’il fait depuis presque toujours en fait. Ça a commencé avec Reservoir Dogs en 1992 mais avec Pulp Fiction il semblait vouloir créer un truc un peu personnel. Mais c’est reparti Avec Jackie Brown, les Kill Bill et Inglorious Basterds, et vas y que je te pompe cette scène, et vas y que je te reproduis celle-là. Alors y’en a qui vous diront que ce sont des références et que QT a son style. « Tu reconnais son style, tu vois que c’est lui, c’est bien la preuve d’une marque personnelle » que me disent certains. Oui c’est vrai son style est reconnaissable, on l’identifie directement. Il faut dire qu’un film qui pompe les moindres détails à d’autres films tu sais direct que c’est Tarantino. Y’a que lui ! Donc les gars, comme quoi style identifiable ne veut pas forcément dire style personnel. Non au final son film du 21ème siècle qui pompe le moins (ce qui ne veut pas dire qu’il ne pompe pas pour autant) c’est Boulevard de la mort, soit son plus mauvais film. Conclusion Quentin est jamais aussi bon que quand il prend aux autres films, donc c’est les autres qui sont bons.

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Alors il a trouvé la parade attention : « C’est un hommage » ah oui oui c’est un hommage donc c’est pas du plagiat. Bon on lui a quand même fait des réflexions et il s’est un peu calmé, mais c’est pas encore tout à fait ça comme le montrait son dernier film Django Unchained sorti en 2012 qui se voulait être « un hommage » (bon déjà là t’as compris) aux vieux westerns spaghettis.   

Attention SPOILERS !

En 1858, au sud des Etats Unis, Django un esclave noir est amené pour être vendu dans une plantation. Cependant il est libéré par le Docteur King Schultz, officiellement dentiste mais qui est avant tout un chasseur de primes expert en la matière. Schultz a besoin de Django pour retrouver 3 hors la loi dont les têtes sont mises à prix. Django devient alors l’associé de Schultz et apprend le métier de chasseur de primes.

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Cependant Django veut avant tout retrouver sa femme Broomhilda une esclave vendue à Calvin Candie un richissime propriétaire terrien cruel et sans scrupules. Schultz et Django mettent en place un plan pour libérer Broomhilda mais les choses tournent au vinaigre.

Le scénario de Django reprend en partie le scénario du film Le Grand Retour de Django. Django Unchained qui a été nominé aux oscars et qui est l’un des plus gros succès de l’année souffre pourtant des mêmes défauts que ces prédécesseurs mais en moindre !

Déjà d’entrée de jeu musique Maestro ! « DJANGO ! » Bref la même musique reprise au film de Corbucci Django. Puis bien sur c’est ça tout le film, ça pompe toutes les musiques des westerns spaghettis. On finit même avec la musique de On l’appelle Trinita. Alors moi je sais pas Quentin avec tout le blé que t’as ramassé tu peux pas te payer un compositeur ? Hein ? Ah pardon c’est un hommage ! Oui mais là tu vois même Morricone il commence à le trouver gonflant ton hommage.

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Donc bon après le reste du film c’est pareil ça pompe à tort et à travers sous couvert de clins d’œil. Des exemples : La scène où l’on voit Jamie Foxx surgir de la fumée suite à l’explosion de dynamite est calquée sur Pour une poignée de Dollars. Le mec bouffé par les chiens c’est Le Temps du Massacre (un western pas terrible au passage). Le final on pense au Scarface de De Palma. Le coup du petit Deringer Et Pour quelques dollars de plus. Certaines scènes de cruauté évoqueront aussi Tire encore si tu peux ! On peut aussi citer quelques plans et quelques images qui rappellent certains vieux westerns américains. La charge du KKK tiré de Naissance d’une Nation

Puis alors les chorégraphies des fusillades à la Peckimpah, merci La Horde Sauvage. J’avais même presque envie de citer Le Grand Silence pour les séquences dans la neige, mais bon c’est un peu facile de faire le rapprochement avec Le Grand Silence (qui n’est d’ailleurs pas le seul western hivernal) dés qu’une scène de western se déroule dans la neige. 

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Bref ça y vas ! ça y vas mais ! Il y’a du progrès. QT Color Laserjet 2200 pompe un peu moins qu’auparavant et son film contient quelques trucs inédits. Bon je vais pas vraiment dire que l’inédit c’est le cowboy noir, on l’a déjà vu avant. Mais honnêtement c’est probablement l’un des rares westerns qui aborde l’esclavage et la traite négrière. Bon pour autant ne vous attendez pas à une vraie chronique, le film a pour but premier de divertir (d’ailleurs ça n'a pas plu à Spike Lee).

Concernant le casting maintenant. Jamie Foxx en Django ? Pas mauvais mais pas exceptionnel, c’est pas celui qu’on retient le plus pour être exact. Chritoph Waltz dans le rôle du Docteur Schultz n’est pas sans rappeler le colonel Mortimer de Et pour quelques dollars de plus. L’acteur livre certes une très bonne prestation (en même temps on sent que le rôle a été écrit pour lui), il a d’ailleurs reçu l’oscar Christoph. Cela dit y’a pas que lui qui est bon. On peut bien sûr parler de DiCaprio dans le rôle de Calvin Candie qui se révèle très bon lui aussi. Ce personnage riche, cruel et bourreau d’esclave apporte la touche d’humour noir au film. Donc DiCaprio est fidèle à lui-même et livre une excellente prestation. Mais la meilleure prestation à mes yeux c’est celle de Samuel Jackson dans le rôle de Stephen le maître de maison. Il faut dire que niveau maquillage ils l’ont arrangé le Samuel. Son personnage est vraiment l’aspect génial du film. Un noir plus raciste que les négriers blancs eux-mêmes. Donc autant dire que là aussi, je reconnais Quentin que c’est une belle touche d’humour noir (bon ceci dit faudrait pas qu’on découvre un jour que t’as pompé ça sur un autre film). Non mais honnêtement moi j’ai trouvé cette idée super et en fait Samuel Jackson incarne le vrai méchant du film.

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Bon pour parler du film en lui-même, on ne va pas s’étendre sur la réalisation, qui, comme dit plus haut, photocopie pas mal de films. Après y’a un petit problème niveau rythme parfois. On commence avec beaucoup d’action, puis pendant les 3 quarts du film plus rien ! Sans compter une scène de repas un peu longuette mais bon c’est toujours moins interminable que la scène de l’auberge dans Inglorious Basterds.

Niveau scénario aussi. C'est-à-dire qu’on part sur une traque de chasseur de primes puis on termine le truc et on enchaîne direct sur le sauvetage de la nénette. Niveau fil conducteur, moui bon. Mais le pire reste la fin. On a droit à une fusillade dans le ranch puis Django est capturé, il est amené dans un convoi de prisonnier pour aller dans les mines, puis là évasion ! Retour au ranch dans une scène avec la même ambiance que celle de la fusillade, on expédie tout et adios gringo ! Honnêtement Quentin on a l’impression que t’as fait un crochet pour rallonger. Beh t’aurais dû aller tout droit je pense. A mon avis fallait finir avec la fusillade, parce que là ça sent la rallonge.

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Bref Django Unchained n’est pas le chef d’œuvre décrit par certains. Ça pompe un peu partout comme d’hab mais Quentin s’est un peu calmé quand même et au final Django Unchained semble être son meilleur film du 21ème siècle.             

Note : 13/20

Django Unchained - Official Trailer [VOST-HD]


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