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"Un beau dimanche" : le fils prodigue

Par Vierasouto


03 - 02
2014
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PITCH.
Un jeune instituteur intérimaire dans le sud de la France. A la veille d'un WE, il hérite d'un gamin dont personne n'a le temps de s'occuper. Il l'emmène voir sa mère, jeune femme empêtrée dans mille problèmes.


NOTES.
Je lisais l'autre jour en m'étranglant qu'il s'agit d'un film sur la lutte des classes... Parce que deux personnes vont se rencontrer issues d'un milieu social aux antipodes... Oui, la différence sociale est ici en toile de fonds mais ce n'est pas à l'avantage des riches bourgeois, comme nous l'apprendront les secrets de famille.
Baptiste est un jeune instituteur instable qui ne reste jamais plus de trois mois à un meme poste. Une veille de week-end de Pentecôte, il lui tombe un gamin dans les bras, Mathias, dont le père, remarié, n'a pas le temps de s'occuper. Sa mère, non plus, on le verra rapidement, quand il l'emmène la voir sur une plage des environs de Montpellier où elle travaille comme serveuse dans un restaurant. Mais quand Baptiste rencontre Sandra, la mère de Mathias, il craque. Sandra empêtrée dans des histoires de dettes, Baptiste la présente à sa famille. Retournement de situation, il s'agit de grands bourgeois vivant dans une vaste bâtisse qui vont accueillir l'enfant prodigue à bras ouverts et regarder Sandra et son fils avec condescendance ; il
est vrai que la réalisatrice insiste peut-être un peu trop lourdement sur les différences, tentant de démontrer ainsi le grand-écart social entre les uns et les autres.
Mais Baptiste est parti suite à ce que cette famille l'ait démoli autrefois avec des bonnes intentions... Là, on est un peu dans Chabrol... On est aussi un peu aussi dans un monde qui n'existe plus, le soleil, le confort, l'insouciance, en référence à ce monde dont Nicole Garcia dit qu'il est mort en 1962 quand elle a été obligée de quitter Oran avec sa famille.

photos Diaphana
 
ET AUSSI...
De ce film où Nicole Garcia prend le risque de donner le premier rôle à un acteur inconnu du public, son fils, Pierre Rochefort, au final, on peut dire qu'on retiendra surtout le majestueux comme back de la merveilleuse Dominique Sanda dans le rôle d'une mère Viscontienne. A vrai dire, rien ne m'a frappé, ni en bien ni en mal, dans le jeu de Pierre Rochefort, en fait, il ne m'a laissé presque aucun souvenir (j'ai vu le film il y a plus d'un mois mais quand même...), pour Louise Bourgoin, peu de changement par rapport à ses prestations précédentes, la beauté, la présence, les mêmes mimiques/tics.
Ce n'est pas le meilleur film de Nicole Garcia, bien inférieur au très beau et émouvant "Un Balcon sur la mer", inégal, construit pourtant avec une grande simplicité plutôt propice à accueillir un sujet fort : un récit linéaire, une unité de lieu et de temps. La partie du film où apparait Dominique Sanda remonte nettement le niveau avec aussi Deborah François dans le rôle de la soeur de Baptiste. On voit où voudrait en venir théoriquement Nicole Garcia, ce statut d'enfant perdu que Baptiste partagerait avec Sandra qu'il voit comme un personnage en un miroir de sa propre histoire, adolescent abandonné par ses proches. Il va  l'aider matériellement, elle va l'aider à affronter le passé. Mais c'est un peu simpliste et l'émotion est rarement au rendez-vous (sauf dans les scènes avec Dominique Sanda).

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Mots-clés : avant-Premières, cinéactuel, cinéma français, , Nicole Garcia

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