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[Critique] VAMPIRE UNIVERSITY

Par Onrembobine @OnRembobinefr
[Critique] VAMPIRE UNIVERSITY

Titre original : Vamp U

Note:

★
★
★
☆
☆

Origine : États-Unis
Réalisateurs : Matt Jespersen, Maclain Nelson
Distribution : Julie Gonzalo, Adam Johnson, Gary Cole, Alexis Knapp, Maclain Nelson, Matt Mattson, Bart Johnson, Frankie Levangie…
Genre : Comédie/Fantastique
Date de sortie : 4 février 2014 (DTV)

Le Pitch :
Complètement désemparé depuis qu’il a accidentelle tué l’amour de sa vie, il y a de cela plusieurs siècles, Wayne Gretzky traine sa carcasse de vampire sur le campus d’une université où il enseigne l’Histoire. Incapable désormais de sortir ses crocs, il se contente de boire du sang animal. Le jour où il fait la connaissance de Chris, une jolie étudiante ressemblant comme deux gouttes d’eau à sa douce et tendre, Wayne retrouve ses dents tandis que les souvenirs de sa romance passée refont surface. Rapidement engagé dans une relation avec l’étudiante, Wayne la transforme accidentellement en vampire et déclenche une réaction en chaine qu’il était loin d’imaginer…

La Critique :
Qui a vraiment envie de voir un film qui s’appelle Vampire University ? On peut à la limite être tenté d’y jeter un œil pour la plastique de la superbe Julie Gonzalo (qui joue en ce moment dans Dallas), mais franchement, c’est tout. Les vampires ont beau avoir la côte au cinéma, il est plutôt rare de les retrouver au centre de bons films. Quand on semble mixer, comme ici, les codes du teen movie à la American Pie, avec ceux de Twilight, c’est pire et le spectacle de s’annoncer comme un ramassis informe de clichés et de situations scabreuses ridicules.
Pourquoi prendre alors le temps d’en parler et ne pas balancer directement le dvd du film dans les toilettes et tirer la chasse trois fois histoire de conjurer le mauvais sort qui s’acharne ironiquement sur les vampires depuis plusieurs années ? La réponse est simple : sous ses aspects de bon vieux nanar, Vampire University est plutôt une bonne surprise !

Pour autant, pas de quoi se lever la nuit non plus. Vampire University n’est pas un grand film. Il s’agit tout simplement d’une petite comédie très conne et parfois très drôle, animée d’un joyeux esprit foutraque à la ramasse, qui permet de faire la passer la pilule avec une certaine bonne humeur.

Alors oui, ici, le spectacle regorge d’erreurs, d’invraisemblances et de situations aussi prévisibles que stupides, mais le truc, c’est que les deux réalisateurs/scénaristes en ont tout à fait conscience. Faute avouée à demi pardonnée dit-on et c’est bien le cas ici. Jamais Jespersen et Nelson ne se la jouent sérieux et c’est bien la principale qualité de leur long-métrage.
Dans la lignée des comédies gentiment gores et souvent anecdotiques qui remplissent tous les ans les bacs dvd des hypermarchés, Vampire University tire son épingle du jeu et s’extrait de justesse au-dessus de la masse, grâce à une connerie abyssale revendiquée. Leur film est con et les réalisateurs en sont drôlement fiers. En taclant gentiment Twilight, via deux ou trois répliques vachardes, ils tissent leur propre mythologie où les vampires se baladent en plein jour armés d’ombrelles. Le héros, un prof d’histoire lui-même vampire, pleure l’amour de sa vie à l’instar du Comte Dracula. Et tout comme Vlad d’Empaleur, le prof retrouve cet amour qu’il croyait perdu. C’est là que les choses se corsent pour lui. Un personnage principal plutôt attachant dans sa faculté à foirer pas mal de trucs et à sortir des répliques vraiment stupides et pour la plupart vraiment tordantes. À condition bien sûr d’apprécier l’humour bas de plafond.

L’autre bonne idée est de n’avoir pas cédé aux allusions salaces. Les vampires sont certes sexy mais n’en font pas trop. On sent clairement que les réalisateurs ont voulu, à leur façon, rendre hommage aux trips vintage comme l’excellent Vampire vous avez dit vampire ?, tout en ayant conscience du caractère plus anecdotique de leur histoire. Modestes, les deux gus se contentent d’enfiler les vannes. Certaines tombent à plat, d’autres cartonnent et surprennent.
Au niveau du casting, c’est Adam Johnson, un second couteau vu dans des films comme Frozen ou le récent Orc Wars, qui tire son épingle du jeu en mettant l’accent sur la surenchère et sur l’auto-dérision. En face, Julie Gonzalo incarne à la fois une mère et sa fille. C’est complètement débile, mais au bout d’un moment, quand on a saisi la démarche générale, ça passe, et l’actrice s’en sort plutôt bien. On retrouve aussi Alexis Knapp, la nouvelle bombe hollywoodienne qui a enflammé le web suite à sa prestation plus que remarquée dans la purge Projet X, ainsi que ce vieux briscard de Gary Cole.

Rien d’exceptionnel dans cette Vampire University, mais du rire gras et quelques bonnes idées. À réserver aux amateurs de junk food cinématographique. Celle qui ne remplit pas le bide mais qui sur le moment, se savoure sans problème avec une large dose de ketchup rouge sang.

@ Gilles Rolland

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