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On y était – Festival Mo’Fo’ 2014

Publié le 07 février 2014 par Hartzine

On y était - Festival Mo'Fo' 2014Comme chaque année, l’équipe d’Hartzine était à Mains d’Œuvres pour le Festival Mo’Fo (lire). On vous raconte jour par jour, ou presque.

Vendredi 24 janvier par Guilhem Denis

Cela est devenu un rituel depuis plusieurs années maintenant, le festival Mo’Fo marque officiellement le coup d’envoi des concerts. 2014 débute donc sous la forme de Jessica Pratt, jeune folkeuse venue tout droit de San Francisco, assise seule sur scène et uniquement accompagnée de sa guitare acoustique. La protégée de Tim Presley (White Fence) offre ainsi un moment simple mais non dénué de grâce et de fragilité aux quelques spectateurs déjà présents à Saint-Ouen. 

C’est ensuite au tour de Happy Jawbone Family Band de prendre le relais et les Américains n’avaient vraisemblablement pas manqué l’étape du bar avant de monter sur scène, le chanteur ayant un mal fou à déchiffrer la set-list située juste devant ses yeux. D’humeur bavarde, il nous parle de l’histoire du cristal magique de son village, de lucioles et de fromage. Entre ces moments de folie, les branleurs du Vermont enflamment pourtant la salle avec leurs morceaux power-pop bordéliques au chant approximatif et aux accents psychédéliques jubilatoires.

Deux passages à la salle Mo espacés d’un quart d’heure et la sensation d’entendre toujours le même morceau joué par un couple blasé les yeux fixés sur son laptop (Lucky Dragon) me fait passer mon chemin pour m’attarder un peu sur Messer Chups. Les vieilles images de séries Z et de films d’horreur projetées sur scène ainsi que la chanteuse habillée en pin-up dévoilent immédiatement une ambiance rétro fleurant bon les fifties. Les Russes font dans le rockabilly de papy, sympathique et efficace, qui malheureusement lasse au bout de quelques morceaux mais finira probablement en BO du prochain Tarantino. 

Axel Monneau a fait du chemin depuis la sortie l’année dernière de Super Forma, troisième album sous l’alias Orval Carlos Sibelius. Acclamé (à juste titre) par la critique, c’est en tête d’affiche qu’il conclut cette première soirée du festival. Épi sur la tête et chemise à l’image de sa musique, tout en patchwork psychédélique, il semble prendre énormément de plaisir à jouer devant nous. Et le plaisir est réciproque tant ses chansons sont faites pour vivre sur scène et s’extirper du format album, s’étirer et s’enrichir au fil des minutes dans une incroyable odyssée musicale. Le monumental Desintegraçao et sa sublime mélodie conclut ainsi en beauté un concert mémorable. On ne pouvait rêver mieux pour commencer l’année.


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