genre: horreur, comédie horrifique
année: 2012
durée: 1h35
l'histoire: Amao, un crocodile de 10 mètres de long, a été capturé par un gangster dans le but de vendre sa viande à un prix exorbitant. Avant d'être abattu, il s'échappe en massacrant ses ravisseurs. Dans le chaos de son évasion, le crocodile avale accidentellement un sac contenant un million de dollars. La rumeur se répand et les locaux se divisent entre crainte pour leurs vies et le désir d'abattre l'animal afin de décrocher le jackpot.
la critique d'Alice In Oliver:
On ne compte plus les films d'horreur avec des requins et des crocodiles ! C'est un genre qui connaît un regain d'intérêt depuis plus de dix ans maintenant. C'est ce qu'ont parfaitement compris des sociétés de production telles que Syfy ou encore Asylum.
Il était donc logique que le cinéma asiatique, et plus précisément le cinéma chinois, vienne jouer les trouble-fêtes avec Croczilla, également connu sous nom de Million Dollar Crocodile, histoire de vendre le film aux Etats-Unis. Ce nouveau nanar "saurien" est réalisé par un certain Lisheng Lin en 2012.
Tout d'abord, il y a cette affiche qui a le mérite de balancer la marchandise puisqu'on y voit un crocodile géant attaquer une grande ville et fusillé par des hélicoptères. Ensuite, il y a le titre du film, donc Croczilla, qui est évidemment un clin d'oeil à Godzilla.
Reste à savoir si Croczilla tient ou non les promesses annoncées. La réponse est négative. Pourtant, contre toute attente, Croczilla n'est pas forcément la bouserie que l'on attendait. Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario. Attention, SPOILERS !
Amao, un crocodile de 10 mètres de long, a été capturé par un gangster dans le but de vendre sa viande à un prix exorbitant. Avant d'être abattu, il s'échappe en massacrant ses ravisseurs. Dans le chaos de son évasion, le crocodile avale accidentellement un sac contenant un million de dollars.
La rumeur se répand et les locaux se divisent entre crainte pour leurs vies et le désir d'abattre l'animal afin de décrocher le jackpot. Le scénario tourne autour de braconniers et de trafiquants de crocodiles qui revendent à prix d'or la chair de nos sauriens aux amateurs de "viande" fraîche.
Ce qui change un peu des scénarios habituels. D'ailleurs, Croczilla n'est pas vraiment un film d'horreur dans la grande tradition du genre. Au niveau de la tonalité, Croczilla tient à se démarquer des films de crocodiles habituels, dont le scénario est (plus ou moins) toujours le même.
Pas de chasseur de crocodiles ici ni de sauriens vengeurs qui déciment tout sur leur passage. Vous pouvez également oublier l'affiche du film. Non, le crocodile de service, qui se fait appeler Amao par un jeune gosse braillard, ne s'attaquera pas à la ville et ne sera pas non plus fusillé par des hélicoptères.
Plus que jamais, Croczilla s'apparente à une comédie et raconte avant tout l'histoire d'un jeune mioche qui se prend d'affection pour notre crocodile géant. Ici, ce sont donc les humains qui viennent défier et attiser la colère du saurien. Donc pour ceux qui attendent un grand film gore ou un nanar à la sauce Asylum, ils risquent d'être sacrément déçus par ce long-métrage certes médiocre, mais néanmoins sympathique, ne serait-ce que par la sympathie et la naïveté qu'il dégage.
A cela, ajoutez un humour bon enfant, qui fait rarement mouche. L'interprétation laisse clairement à désirer. Mieux encore, on relève ici et là quelques rictus imbéciles chez les acteurs. Visiblement, le film semble avoir conscience de sa nanardise, mais développe quelques idées intéressantes, pas toujours exploitées à leur juste valeur. En l'état, Croczilla a au moins le mérite de se démarquer des productions habituelles. Pour un nanar aussi peu ambitieux, c'est déjà pas mal !
note: 08/20 (et c'est super sympa !)
note nanardeuse: 14.5/20