Booka Shade ‘ Eve

La première fois où je vis et surtout relevai le nom de Booka Shade, ce fut dans le classement de Resident Advisor. L’album Movements, deuxième dans la discographie du duo désormais berlinois, se retrouvait ainsi 8ème dans leur Top 100 Albums 2000-2009.
Après maintes écoutes, je découvrais donc un groupe à la production parfaite mais dont l’album ne m’enchantait finalement jamais malgré de très bons passages.
Quelques disques plus tard, en 2013 plus exactement, la sortie de Eve, cinquième du nom, viendra tout changer dans mon esprit. Pourtant, pour prendre cet exemple, la chronique de Resident Advisor, justement, montrera combien les deux Allemands viennent de les décevoir, car pour le site, Eve n’a d’autre attrait que celui de permettre à Booka Shade de continuer à attirer de nouvelles signatures pour des festivals.
Si je comprends le point de vue, je dois aussi préciser que je trouve cela très exagéré : en effet, Eve carbure peut-être (quelle énergie, effectivement, comment ne pas imaginer cette musique en live ?), néanmoins, les douze titres de l’album proposent un voyage parfait, même à la maison ou dans le train.
Quand je dis douze titres, c’est sans parler du second disque, qui propose sept des morceaux de Eve auxquels s’ajoutent deux inédits (a priori des faces b) pour composer un mix continu qui vient nous offrir une autre vision de Eve. Et justifier par la même occasion l’argument de Resident Advisor, certes.
Pour ma part, je kiffe, et puis c’est tout. Sans aller jusqu’à prétendre que c’est la meilleure production de Walter Merziger et Arno Kammermeier, ça, je n’en sais rien, mais moi, c’est mon préféré.
Dans tous les cas, avoir été l’enregistrer à Manchester aura été une riche idée, en plus de leur avoir donné un titre en or, et les samples de Jimmy Cliff et Lil Louis sont tout aussi efficaces que les apparitions respectives de leurs compatriotes Fritz Helder et Fritz Kalkbrenner.

(in heepro.wordpress.com, le 10/02/2014)