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Critique Ciné : Robocop, remake pas toujours utile

Par Delromainzika @cabreakingnews

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Robocop // De José Padilha. Avec Joel Kinnaman, Gary Oldman et Michael Keaton.


Pour ses premiers pas à Hollywood, José Padilha, réalisateur de documentaires dans son pays natal du Brésil, s’attaque à un monument du cinéma de science fiction : le personnage de Robocop. Qui ne connais pas Robocop ? Bien que l’on n’ait pu ne pas voir le film de Paul Verhoeven datant de 1987, tout le monde connais ce personnage mythique. Le réalisateur utilise alors des procédés de réalisation très intéressants au tout long d’un film malheureusement assez creux et pas très passionnant. Je n’ai pas de grand souvenir du premier Robocop (mais plus du second volet, beaucoup moins glorieux d’ailleurs) du coup c’était un peu comme voir un nouveau film. J’ai adoré la manière dont José Padilha tente de mettre en scène certains moments de l’existence du personnage (notamment cette magnifique image où Alex peut se voir avec seulement ses poumons et une main, sans le reste de son corps). Il y aussi le passage de l’existence humain d’Alex à celle de Robocop qui est très bien réalisée, notamment par un effet de montage plutôt bien trouvé.
Les services de police inventent une nouvelle arme infaillible, Robocop, mi-homme, mi-robot, policier électronique de chair et d'acier qui a pour mission de sauvegarder la tranquillité de la ville. Mais ce cyborg a aussi une âme...
Robocop repose donc avant tout sur la réalisation de José Padilha, utilisant la musique classique au détour d’une très belle scène ou bien le côté ultra brouillant du monde des jeux vidéos quand il s’agit de mettre en scène l’action. On est donc parfois plongé dans le regard de Robocop, pistolets à la main, et l’on tire dans tous les sens. C’est bruyant mais cela permet de garder le spectateur éveillé. Car justement, le problème de ce film c’est qu’il ne raconte pas grand chose si ce n’est le combat de quelqu’un pour retrouver les personnes qui ont voulu le tuer. Tout est trop facile et l’on s’ennui énormément à certains moments. C’est même ce qu’il y a de plus problématique dans un film qui avait tout pour fasciné. Si Robocop fait état du monde dans lequel il développe son histoire (notamment au travers de l’émission télévisée de Pat Novak incarné par un Samuel L. Jackson tout feu tout flammes) j’ai trouvé que c’était beaucoup trop maigre. Le film cède un peu trop rapidement aux bons sentiments et Joel Kinnaman (pourtant très bon dans The Killing, dans le même registre émotionnel) est ici aussi charismatique qu’une feuille de chou.
Le casting n’est par ailleurs pas totalement raté si l’on regarde quelques seconds rôles. Outre Samuel L. Jackson, je retiens également Gary Oldman dans le rôle du Dr. Frankenstein et sa créature (ici Robocop) ou encore Michael Keaton, le grand patron de multinationale conspirant pour que les robots prennent la place des flics aux Etats-Unis. Finalement, malgré un casting parfois intéressant et une réalisation intelligente, Robocop tombe dans les clichés du genre et finit par décevoir énormément le spectateur. J’avais envie de voir quelque chose d’autre, peut-être d’un peu plus consistant. L’histoire manque de fond alors que les formes sont plus ou moins là. Les histoires d’amour ce n’est pas trop mon truc ici, on préfère largement la réflexion qui aurait pu se faire. Cette réadaptation, écrit par Joshua Zetumer, qui fait ici ses premiers pas, aurait peut-être mérité une réécriture partielle par un virtuose de la science fiction.
Note : 4.5/10. En bref, dommage que le film tombe dans certains clichés pas toujours très reluisants.


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