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Ilsa la Louve des SS

Publié le 13 février 2014 par Olivier Walmacq

genre: horreur, gore, trash, érotique (interdit aux - 18 ans)
année: 1975

durée: 1h35

l'histoire: Pendant la Seconde Guerre Mondiale, une tortionnaire "nazillarde", Ilsa, dirige un camp de la mort dans lequel elle fait subir des expériences médicales aux détenus. 

la critique d'Alice In Oliver:

Au milieu des années 70, un nouveau genre cinématographique voit le jour: la Nazisploitation. En vérité, ce nouveau genre s'inspire des "nudies", soit des productions pseudo érotiques sans le sou avec des bonnes femmes torturées et/ou tortionnaires. 
La Nazisploitation s'inspire également des WIP (Women In Prison), un genre initié par Roger Corman. C'est aussi dans un contexte de libération sexuelle que s'inscrit la Nazisploitation. Le tout premier film de genre s'intitule Ilsa, la louve des SS, réalisé par Don Edmonds en 1975.

Contre toute attente, cette production à petit budget va rencontrer un très gros succès dans les vidéos clubs. D'ailleurs, le film connaîtra trois suites: Ilsa, la tigresse du goulag, Ilsa, gardienne du Harem et Ilsa, ultime perversion. Pour le dernier film cité, il n'appartient pas vraiment à la série des Ilsa, mais ce n'est pas le sujet de cette chronique.
La formule de ce nouveau genre (et par ailleurs celle empruntée par Ilsa, la louve des SS) est simple: un camp de concentration, des nazis, des femmes à poil, des expériences médicales, de l'érotisme, du gore et de la torture. Tout un programme !

D'ailleurs, certains bons films seront rattachés (à mauvais titre) à la Nazisploitation, entre autres, Salo ou les 120 journées de Sodome et Portier de NuitContrairement aux deux films précédement cités, Ilsa, la louve des SS ne dénonce absolument rien.
Il s'agit d'un spectacle franchement malsain et de mauvais goût, dont le but est tout simplement de délivrer la marchandise en matière de fesses, de nichons et d'atrocités en tout genre. D'ailleurs, le film fut interdit aux moins de 18 ans au moment de sa sortie. Les spectateurs n'étaient pas vraiment habitués à voir ce genre de boucherie à l'époque. 

Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario. Attention, SPOILERS ! Pendant la Seconde Guerre Mondiale, une tortionnaire "nazillarde", Ilsa, dirige un camp de la mort dans lequel elle fait subir des expériences médicales aux détenus (la plupart du temps des femmes). 
Dans le rôle de la tortionnaire excitée du fouet et de la vulve, Dyanne Thorne est la vedette principale du film. D'ailleurs, elle reprendra son rôle (et par conséquent son fouet) dans les deux films suivants (donc Ilsa, la tigresse du goulag et Ilsa, gardienne du harem, que j'ai déjà cités).

Encore une fois, le mauvais goût est ici entièrement assumé. Par conséquent, inutile de chercher le moindre message ou encore une quelconque dénonciation du nazisme. En vérité, Ilsa, la louve des SS est un pur film d'exploitation, dans la pure tradition de la Nazisploitation.
Il est donc question ici d'une tortionnaire nazie nymphomane. Les hommes servent avant tout à assouvir ses désirs de sexe et de domination. Quant aux prisonnières, elles subissent des expériences médicales horribles. Leurs corps sont mutilés: on teste leur résistance à certains produits radioactifs et/ou bactériologiques.

Avant qu'elles ne soient torturées et finalement exécutées, les femmes sont également violées par les nazis. Bref, toutes les atrocités y passent. C'est un véritable catalogue de la torture sur fond de fétichisme, de sadomasochisme et parfois même de lesbianisme.
Malgré ses effets racoleurs, Ilsa, la louve des SS ne parvient jamais (ou rarement) à choquer. Au contraire, c'est même l'hilarité générale qui est au rendez-vous. La faute revient surtout à une interprétation excessive et ultra caricaturale.
Enfin, le film a bien souffert du poids des années. Finalement, Ilsa, la louve des SS n'est rien d'autre qu'un petit nanar gore et érotique, toutefois (et je le répète) assez malsain et de très mauvais goût. Pas de note donc !


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