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Kichiku Dai Enkai

Publié le 11 février 2014 par Olivier Walmacq

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Genre: horreur, gore, trash (interdit aux -16 ans)
Année: 1997
Durée: 1h44

L'histoire: Japon, années 70. Aizawa, le leader charismatique d'un groupe d'étudiants d'extrême gauche, se retrouve en prison pour avoir participé à de violentes émeutes. Il délègue alors ses pouvoirs à Masami, sa petite amie. Celle-ci, mégalomane et nymphomane, entend prendre le contrôle du groupe en couchant avec chacun ses membres. Mais bientôt, l'autorité sans limite de Masami va attiser chez certains, un sentiment de révolte.

La critique d'Inthemoodforgore:

The Untold Story et Ebola Syndrome peuvent dormir tranquilles. Ce n'est certainement pas ce Kichiku dai enkai qui les contestera, une seule seconde, le titre honorifique de référence de la Catégorie III. Je ne sais plus quel site m'avait "vendu" ce film comme le Bad Taste nippon.
A savoir, un film amateur, assemblé de brics et de broques, fait par des copains mais qui balayait tout sur son passage. Ah bon ? On n'a pas dû voir le même film alors. 
Tout d'abord, là où le film de Peter Jackson jouait à fond l'humour potache et donnait dans l'irrévérance assumée, Kichiku dai enkai fait dans le sérieux, très sérieux même. Très chiant par la même occasion. C'est bien simple, pendant plus d'une heure, il ne se passe rien ou presque.

Nous aurons droit à des discussions interminables et sans intérêt, des danses rituelles moisies et des parties de jambes en l'air soporifiques. Alors sur le côté amateur de cette bouse, là, nous sommes totalement d'accord. C'est filmé avec les pieds, les cadrages ont la tremblotte, l'image est sale et le jeu des acteurs est  remarquablement mauvais.
Si vous ajoutez à cela un scénario qui fait l'apologie du vide intersidéral, vous obtenez un vrai naufrage. Si je suis à ce point critique, c'est que la déception qui résulte de ce film est à la hauteur de l'attente que j'avais fondé en lui. On aurait pu s'attendre à une analyse politique, même succinte, des mouvements contestataires qui ont secoué le Japon dans les années 70.
On aurait pu croire, au moins, à un semblant d'une reconstitution fidèle de l'époque dans la mise en scène. Rien du tout... L'action se passe soit entre quatre murs soit en forêt, donc dans des décors neutres. Je passe aussi rapidement sur le fait que les acteurs soient tous fringués à la dernière mode... des années 2000 !

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Attention spoilers: Aizawa, le leader d'un groupe d'étudiants gauchistes, se retrouve en prison pour trouble à l'ordre public. Il délègue alors son leadership à Masami, sa copine et seule fille du groupe. Manipulatrice, mégalo et très portée sur la chose, celle-ci entreprend de séduire chaque étudiant pour mieux les contrôler et maintenir ainsi sur eux, une certaine emprise psychologique.
Pendant qu'Aizawa se suicide au fond de sa cellule (sans que l'on sache pourquoi), Yamane, le seul qui soit resté lucide et indépendant, tente de créer un semblant de rebellion au sein du groupe. Cependant, Masami exerce un tel pouvoir sur les autres qu'elle les convainc sans peine d'emmener Yamane en forêt afin de le supprimer. A partir de là, bienvenue dans Nimportenawak Land !
Après avoir subi quelques tortures d'un minimum syndical, Yamane se fera exploser la tronche par Yokazaki, plus fidèle admirateur de Masami. Le crâne se retrouvera à moitié décapité (d'où la référence foireuse à Bad Taste). C'est à ce moment là que le gore entre en scène, il était temps. Par contre le scénario, lui (enfin ce qui faisait office de scénario), fout le camp définitivement. Ainsi chaque membre du groupe pête littéralement les plombs à tour de rôle dans une joyeuse et sanglante cacophonie. Enfin, cacophonie est une façon de parler puisqu'après une première partie de film incroyablement bavarde, la deuxième partie est quasiment dénuée de tout dialogue.
Bref, Masami après s'être envoyée en l'air une dernière fois, se fera dézinguer comme les autres, par un coup de fusil à l'entre jambes. Seul survivant de ce massacre, Fujiwara, un apprenti samouraï, qui restera seul à manier son sabre dans le vide tandis qu'apparaît le générique de fin. Ouf, pas trop tôt.

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Les Catégories III sont des films vraiment très particuliers. Mis à part leur quota obligatoire de sexe, de sang et de déviances amorales, aucun lien ne les relie réellement entre eux. Dans ce pot pourri d'extrémités cinématographiques, on trouve tout et n'importe quoi. Vous aurez deviné sans peine où je situe Kichikai dai enkai
Reste les scènes gore me direz-vous.
Et bien, si vous ne vous êtes pas endormi avant, vous aurez la "chance" d'y assister. D'un bon niveau, sans être transcendants, les effets spéciaux assurent l'essentiel. N'oublions pas que le film date de 1997 et que de ce fait, nous sommes en droit d'attendre qu'ils tiennent la route. C'est heureusement le cas parce que pour le reste, il n'y a pas grand chose à sauver.
Peut être cette scène où Masami lèche de façon explicite une tête de poulet mort. Ou alors cette allusion non dissimulée à Flowers of flesh and blood, lors de la scène finale, où notre "héroïne" se retrouve étripaillée devant son bourreau contemplatif. Bof, bien pauvre tout ça.

Poussif et sans imagination, Kuchiku dai enkai semble être l'oeuvre d'un réalisateur paresseux et je m'en foutiste. Avec un scénario inexistant, des acteurs dégénérés et une intention artistique proche du zéro absolu, ce film flirte avec le néant et ce ne sont pas les rares scènes chocs qui lui évitent de boire la tasse (de saké évidemment). On m'avait présenté ce film comme une bombe, je n'ai vu qu'un pétard mouillé jusqu'à l'os. En conclusion, un navet prétentieux et racolleur qui patauge dans une rare médiocrité. A éviter.

Note: 01/20
Note naveteuse: 11,5/20


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