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10 ans de Saint-Valentin épisode #9: Rien. Nothing. Nada. Nichts. Niente.

Par Sissi De Beauregard @SissiBeauregard
Cupidon de Malik dessin BD

Dessin de Malik

9e année, 2013, avant-dernier épisode. Il était temps car mon inspiration est actuellement réduite à l’état de néant, morte et enterrée, bien profond sous le sable de l’Atlantide, quelque part entre l’arche d’alliance et la crédibilité de François Hollande, en bref, perdue à tout jamais.

Pour être franche, comme tout le monde, la plupart de mes Saint-Valentin étaient pourries, certes, mais pas pourries en mode "y a 10 articles à écrire sur le sujet", plutôt pourries en mode "j’ai déprimé chez moi en regardant 14 épisodes successifs de Desperate Housewives et  j’ai rien d’intéressant à raconter". Parce que c’est ça le truc avec la Saint-Valentin : les gens qui sont en couple, en réalité, s’en fichent comme de l’an quarante et les seuls qui y pensent vraiment, ce sont les fleuristes et ceux qui savent par avance qu’ils ne recevront ni fleurs, ni cadeaux.

Pour une raison que j’ignore, l’amour fait toujours l’objet de ce type de traditions ou de symboles débiles. La Saint-Valentin n’est qu’un exemple parmi d’autres. Un autre symbole que j’affectionne tout particulièrement, c’est Cupidon*. Est-ce que vous vous êtes déjà posé deux secondes pour réfléchir au concept de Cupidon ? Sérieusement, qui, le premier, a eu l’idée de symboliser l’amour à l’aide d’un nain à poil et obèse, déguisé en iroquois et qui pointe sur vous une arbalète dans le but de vous planter une flèche en plein coeur ? Qui ?! Parce qu’à mon avis, ce type-là était soit fou, soit ivre mort, soit en train de faire une blague tordante que personne n’a saisie sur le moment (c’est le problème de l’humour au vingt-deuxième degré, il est trop souvent pris au sérieux). 

Et le coeur ? Qui a un jour arbitrairement décidé que le coeur représenterait le sentiment amoureux ? Vous avez déjà vu un coeur en vrai ? C’est dégoûtant un coeur, c’est visqueux, c’est sanguinolent, plein de vaisseaux et de gras…. Quitte à vouloir symboliser l’amour par un organe humain, on aurait pu en choisir un plus logique, lié à la chose au moins. J’ai bien une idée sur le sujet, mais comme je suis sûre que ma mère, malgré l’interdiction clairement énoncée dans le premier article de cette série, continue de lire ce blog en douce, je laisse votre bon sens déterminer l’organe le plus approprié et je me tais afin de ne pas être déshéritée.**

Bref, au bout de 9 ans de Saint-Valentin pourries, d’analyse, de profondes réflexions philosophiques et sociologiques, j’ai enfin compris.

La Saint-Valentin : on s’en fout.

Vous savez ce que j’ai fait pour la Saint-Valentin l’année dernière, en 2013 ? Rien. Nothing. Nada. Nichts. Niente. Et c’était vachement bien. Et vous savez ce que je vais faire demain pour la Saint-Valentin ? (en dehors, bien sûr, d’écrire le dixième et dernier épisode de cette série tout en m’enfilant un litre de Ben&Jerrie): Rien. Nothing. Nada. Nichts. Niente. Et ce sera vachement bien.

*Je vous recopie ici l’extrait d’une phrase issue de l’article wikipedia sur Cupidon qui me fait me bidonner comme une crétine depuis maintenant 5 bonnes minutes : "Tantôt, il est aveugle, car l’Amour n’aperçoit pas de défauts dans l’objet aimé ; tantôt, il tient une rose d’une main et un dauphin de l’autre."  UN DAUPHIN ?!! Je suis désolée, je m’en remets pas, je vais le relire. 

**Autre avantage non-négligeable concernant le remplacement du coeur comme organe officiel de représentation de l’amour par cet autre organe que la bienséance m’interdit de nommer : les vitrines des fleuristes et des chocolatiers seraient beaucoup plus rigolotes à cette période de l’année. Plus j’y pense, plus je me dis que c’est une idée brillante. J’écris de ce pas une lettre au gouvernement sur le sujet.

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