Photographie de gauche : « Boîte de toilette, Anonyme, Paris, vers 1750, Bois, préparation, laque bleue, décor en léger relief de laque avec poudre d’or, laques brune et rouge, bronze doré. Collection privée, Photo : Jean Tholance. »
Le Musée des arts décoratifs propose à partir du 13 février au 8 juin 2014 une exposition sur Les secrets de la laque française : le vernis Martin. Celle-ci est conçue et réalisée en collaboration avec le Museum für Lackkunst de Münster.
Le XVIIIe siècle européen, et en particulier français, marque un aboutissement dans les Beaux-arts. Il n'est pas un art où l'industrie et l'artisanat français n'excellent pas : les meubles, les porcelaines, l'argenterie, la peinture, la sculpture … et la laque. « À Paris, de nombreux ateliers de peintres doreurs - vernisseurs voient ainsi le jour faubourg Saint-Antoine à proximité des ébénistes - menuisiers, les liant ainsi dès le départ au domaine du meuble. Parmi les plus célèbres, ceux des frères Martin, rues des faubourgs Saint-Denis et Saint-Martin, dont la renommée associa le nom à leur technique, puis à l’ensemble des laques produites en France. Ces vernis, travaillés selon le même principe de couches superposées que la laque d’Extrême Orient, n’ont pourtant rien en commun avec celle-ci du point de vue de la composition chimique. Ils sont différents selon les ateliers et leur recette est gardée secrète. C'est l’introduction de la couleur qui fait l’une des spécificités de la laque française. Les compositions de vernis permettent une plus large gamme. Désormais, se substituent aux fonds noirs et rouges, des fonds jaune, bleu, vert, blanc ou or. [...] L’iconographie s’éloigne peu à peu des scènes et paysages asiatiques pour intégrer, assimiler l'art des peintres d'alors. »
L'exposition suit l'évolution de ce support depuis les importations asiatiques, jusqu'à l'élaboration de nouvelles techniques à Paris notamment à travers les frères Martin et leurs confrères dont la réputation s'exporte dans toute l'Europe.
Photographies du dessous : À gauche - « Paire de panneaux de
berline, Attribuée à Guillaume ou Etienne-Simon Martin, Paris, vers 1745, Bois, préparation colorée, laque brune, laque avec poudre d’or façon aventurine, décor peint à l’huile, laque
transparente. Münster, Museum für Lackkunst, Photo : Tomasz Samek. »
À droite - Commode de Madame Adélaïde, Gilles Joubert et Etienne-Simon Martin, Paris, 1755 Bâti en chêne et résineux, préparation, laque blanche, décor peint à l’huile, laque transparente,
bronze argenté, marbre Sarancolin. Versailles, Musée national du château de Versailles et des Trianons. Photo © château de Versailles / DIST. RMN - Grand Palais / Christophe
Fouin. »
Photographies de dessous : À
gauche - « Traineau aux patineurs, Anonyme, Paris, vers 1770, Bois sculpté, préparation, feuille d’argent, décor de laques polychromes, toile marouflée, peinture à l’huile vernie polie,
laque transparente, cuir, métal, velours de soie. Versailles, Musée national du château de Versailles et des Trianons. Photo © château de Versailles / DIST. RMN - Grand Palais / Gérard
Blot. »
À droite - « Cassolette, Manufacture de la veuve Gosse et Samousseau, Paris, vers 1770 -1780, Tôle, préparation, laque blanche pour le fond, décor peint à l’huile, feuille d’or,
poignées en fer vernis en couleur d’or, laiton doré. Paris, Musée des Arts décoratifs, Photo : Jean Tholance. »