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Interview : Judith

Publié le 14 février 2014 par Lemediateaseur @Lemediateaseur

Nous avons chroniqué ici Tombée du lit, le nouvel album de Judith disponible depuis le 27 janvier.

Depuis, nous avons eu le plaisir de rencontrer la jeune artiste pour discuter de ce disque en toute décontraction.

En espérant que vous prendrez autant de plaisir à lire l’entretien que nous avons eu à le mener.

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Bonjour Judith,

Ton nouvel album Tombée du lit vient de sortir dans les bacs, comment te sens-tu aujourd’hui ?

Je suis plutôt confiante, contente qu’il soit sorti. On a tendance à comparer les albums à des bébés et c’est vrai, donc heureuse qu’il soit « dehors ». Maintenant tout est à faire pour la suite.

Tu as déjà pris le temps de voir un peu les retours ou les ventes ?

J’ai vu quelques articles circuler et qui sont, ma foi, plutôt positifs. J’ai eu de bons retours des contributeurs qui l’ont eu en avant-première. Pour ce qui est des ventes, je ne m’y intéresse pas du tout. Ce que je veux, c’est être sur scène, il n’y a que l’artistique qui m’importe.

Peux-tu nous expliquer le titre du disque qui n’est pas celui d’une des chansons ?

Bien que je l’aie fait sur mon premier album, j’interprète depuis toujours le fait de prendre le titre d’une chanson en titre d’album comme un manque d’inspiration. Sur ce nouvel album je ne voulais pas mettre une chanson en avant plus qu’une autre car je les aime toutes de la même façon. Le titre se devait de résumer un peu les choses et Tombée du lit colle plutôt bien. Ce côté charnel et sensuel se retrouve aussi dans l’album.

Sur ce disque, tu as écrit et composé toutes les chansons seule, c’était important pour toi ?

Ce n’était pas le but initial. Quand j’ai acheté une guitare c’était juste pour m’accompagner sur les titres du premier album, et, en fin de compte, la composition est venue plus facilement que le jeu. Je me suis servie de cette guitare pour dire tout ce que j’avais sur le cœur et c’est sorti sans réellement contrôler quoi que ce soit. Je pense que j’avais un besoin intrinsèque depuis longtemps et aujourd’hui à mes yeux, le fait d’écrire et de composer me donne une certaine légitimité.

Le déclic c’est donc la guitare ?

Oui car je coécrivais déjà sur le premier album, j’avais aussi co-composé des mélodies mais je partais toujours d’une bande instrumentale qui n’était pas mienne. Je ne donnais pas l’impulsion de la chanson et c’est totalement différent car on ne part forcément au même endroit.

Toute cette création t’a demandé beaucoup de temps ?

J’ai une écriture fleuve et j’ai fait presque quarante chansons. Le choix de ces treize titres a été long. Evidemment c’est du travail, je le réalise aujourd’hui avec les  répétitions pour être prête sur scène, mais initialement c’est un tel bonheur à faire que je ne saurais pas quantifier le temps qu’il m’a pris.

Comment as-tu fait le choix des treize titres présents au final ?

Assez naturellement. Au coup de cœur plus qu’autre chose.

Quelles ont été tes inspirations pour l’écriture ?

C’est un mélange. Les inspirations sont assez variées : une personne, une rencontre, une phrase dans la bouche de quelqu’un, une musique dans la tête. Le titre Les yeux de Scarlett provient d’un rêve par exemple. Dans la phase d’inspiration je suis dans un état spongieux et la moindre chose peut me parler.

J’ai trouvé ce nouveau disque plus mûr que le précédent, es-tu d’accord avec ça ?

Une chose est sûre, c’est qu’en composant seule, je peux aller où je veux en termes de mélodie : rajouter un accord ou changer le deuxième couplet. Ce sont des choses dont je n’avais pas conscience pour le premier album. Cette liberté me permet de dire tout ce dont j’ai envie et je me livre beaucoup plus. Je ne pense pas avoir énormément changé entre les deux disques, la grande différence c’est que j’ai débuté le premier album à 16 ans. Les singles sont des textes écrits à cet âge-là et le reste a été écrit jusqu’à mes vingt ans, un petit décalage s’est créé. Il faut vraiment surfer sur la création car on se lasse parfois de ses anciennes réalisations.

Pour produire Tombée du lit tu as misé sur My Major Company, pourquoi ce choix ?

Je connais les fondateurs depuis presque sept ans maintenant, avant qu’ils ne montent le site. J’ai participé à la Star Academy quand j’avais 16 ans, je les ai rencontrés juste après et on a commencé à travailler ensemble sur mon premier album. Ils ont fondé My Major Company sans savoir si ça fonctionnerait, et n’étant pas sûrs du résultat, ils m’ont conseillé de signer dans une major. J’ai vu le concept se monter, les artistes émerger et j’aimais beaucoup l’idée d’inclure les internautes au cœur du projet de l’artiste. À l’heure d’internet on ne peut pas se permettre de ne pas participer au mouvement et j’ai voulu tenter l’expérience. J’ai eu 620 contributeurs et ça apporte vraiment un petit supplément d’âme au projet.

Tu as eu l’argent très rapidement, ça t’a fait plaisir ?

Ca m’a fait très plaisir. J’étais branchée 24h/24 et à chaque fois que je réactualisais ma page la jauge avait augmenté, c’était vraiment dingue. En six jours on a atteint plus que demandé. Je doute assez facilement, donc même si ces chansons sont proches de moi et que je les revendique à 100%, le fait d’avoir ces réactions des internautes si réceptifs et si rapidement me donne une confiance supplémentaire non négligeable.

Hâte de le présenter sur scène maintenant ?

Oui beaucoup. Si j’ai arrangé cet album de manière très acoustique, c’est pour retrouver sur scène ce qu’on y entend. Je n’aime pas les versions live et c’est important de pouvoir retrouver, si on a envie, ce qu’il y a sur le disque.

Tu as déjà une petite idée de l’univers que tu aimerais proposer ?

Ça se définit petit à petit. J’aimerais emmener les gens avec moi et les faire voyager, mais je suis vraiment novice en termes de scène, même si c’est mon élément et que j’y suis comme un poisson dans l’eau.

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Le Mediateaseur remercie la sympathique Judith pour cette jolie rencontre.

Son album Tombée du lit est actuellement dans les bacs, et nous vous laissons avec le clip de Badaboum.


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