Gael Faure vient de sortir son album intitulé De silences en bascule.
Il y a quelques jours de cela, nous avons eu l’opportunité de nous entretenir avec l’artiste pour parler de la création de cet opus.
On espère que cela vous donnera envie de découvrir son univers musical.
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Bonjour Gael,
Ton album De silences en bascule sera dans les bacs très prochainement, comment te sens-tu ?
Impatient car ça se rapproche dangereusement. Cet album a été enregistré il y a longtemps, presque un an et demi, mais le fait de prendre son temps est aussi une bonne chose. Vraiment hâte qu’il soit dans les bacs.
Celui-ci sort en physique contrairement au précédent, tu ressens le même plaisir ou ce dernier est plus important à tes yeux ?
Dans ma tête et dans ma vie c’est le vrai premier album. Aller dans un magasin et acheter un CD reste quelque chose de très symbolique. Je suis heureux de pouvoir toucher l’objet, de feuilleter le livret.
À l’écoute de ce disque il en ressort beaucoup de guitare, est-ce ton instrument de prédilection ?
C’est l’instrument avec lequel je compose le plus et avec lequel je me sens bien. Il y a toujours en moi, sans le vouloir, ce côté folk, même si je ne prétends pas qu’on ne puisse pas faire de la folk avec autre chose. Cela dit, je n’ai pas envie que l’on me considère comme un simple chanteur à guitare, c’est pour ça que les arrangements sont assez larges et que j’ai voulu utiliser des instruments divers et variés.
Tu aimes la folk et pourtant tu nous as fait le cadeau d’écrire tous tes textes en français, c’était voulu dès le départ ?
Le premier concert auquel j’ai assisté à quatorze ans c’était Louise Attaque et je trouvais qu’il y avait une vraie fraicheur dans les textes. C’est pour ça que j’ai voulu faire un album en français, c’est important pour moi, c’est notre langue et j’ai trouvé ça cool de relever le défi sur des compositions qui se prêtent plus à de l’anglo-saxon. C’est parfois plus facile de se cacher derrière la langue, ce n’est pas anodin pour moi d’employer le mot défi.
Tu as été entouré de bons auteurs pour ces textes, tu peux nous les présenter ?
Il y a un auteur avec lequel j’ai beaucoup travaillé et qui est le socle de l’écriture c’est Fabien Bœuf, on a réalisé six titres ensemble. Par la suite, j’ai rencontré Ben Ricour par l’intermédiaire de notre manager et je suis tombé sur un grand frère, on s’est immédiatement bien entendus, après l’écoute de Sibérie il a voulu se charger du texte. Mathieu Barcella, je l’ai découvert lors d’un festival à Rizoul. Chet, qui a écrit pour Arthur H et Olivia Ruiz, on s’était croisés il y a quelques années et on s’est revus au Prix Constantin et il y a Tété. J’aime ce qu’il fait pour lui, mais j’avais parfois un peu plus de mal avec ce qu’il faisait pour les autres, donc j’étais légèrement réticent au départ et en écoutant On dirait l’Islande, il a exactement compris ce que je voulais. Il y a toujours eu quelque chose de vrai et de sincère qui s’est passé avec les auteurs sinon je ne pourrais pas travailler avec des gens qui ne comprennent pas le projet.
Tu as beaucoup discuté avec eux pour le choix des thèmes ?
J’avais en tête la plupart des thèmes, donc j’en discutais avec eux. Mais j’étais aussi curieux d’entendre ce que mes mélodies leurs inspiraient. Comme je n’ai pas écrit à proprement parler, j’ai vraiment voulu m’investir dans ce que je chante. Je ne voulais pas que les médias m’interpellent sur le fait que les textes n’étaient pas les miens et que dans ce cas je ne les penserais pas. C’est tout le contraire, mes chansons je les porte sur scène, je suis investi quand je les chante et en totale cohérence avec les mots.
On évoque les chansons On dirait l’Islande et Sibérie, tu aimes le grand froid ?
Ecoute je ne sais pas (rires). Je viens d’Ardèche, de la montagne, et peut-être qu’en effet j’aime le côté froid. J’ignore si c’est plus le côté visuel que traditionnel, mais j’avoue que les pays nordiques m’attirent assez.
J’ai eu l’impression d’entendre deux parties dans l’album, l’une plus « mélancolique » et l’autre plus « joyeuse », ça te ressemble ces deux sentiments ?
Oui j’espère que l’album me ressemble beaucoup. C’est important de mêler des titres un peu plus introvertis et d’autres un peu plus « joviaux » pour pouvoir jouer avec ça. J’aime l’idée d’avoir un album profond mais qui peut être abordé simplement.
L’album est porté par le single Tu me suivras (clip à visionner ci-dessous), tu es content de son accueil ?
C’est assez chouette car les retours sont positifs. C’est valorisant et ça fait plaisir de dévoiler son travail qui a pris quelques années et de constater que les avis sont bons, c’est encourageant.
Le Mediateaseur remercie Gael Faure pour cette rencontre plus sympathique que professionnelle.
L’album De silences en bascule est très réussi et nous ne pouvons que vous conseiller d’y prêter une oreille attentive.
On vous laisse avec le clip de Tu me suivras.