Vous ne savez plus ni votre nom ni votre adresse et personne ne peut vous aider ? le réseau se charge de tout!
Scénario de Simon, dessin d’Emilie et couleurs d’Hubert.
Public conseillé : Adultes, adolescents
Style : Aventure, Polar Paru chez Delcourt, le 22 Janvier 2014
Share
L’histoire
C’est la suite des pérégrinations insolites du trader traqué ( joli, non?) démarrée dans le tome 1.
Il est perdu au milieu de nulle part face à des inconnus dont les mobiles lui sont complètement étrangers, tout comme leurs raisons de vivre et même leur mode de vie. Et tout cela à côté de chez nous.
Une énorme machination dont on ne comprend pas tout manipule les données de certaines personnes.
On peut faire disparaître votre identité, vos repères électroniques.
C’est le cas de notre trader, mail il est loin d’être le seul.
Un journaliste a flairé le scoop. Ce personnage est intéressant, car pour lui, les données et l’information sont l’essence de son métier. Et plus encore, la source de ces infos est primordiale. C’est là qu’intervient le réseau. On s’y perd et moi aussi.
Ce que j’en pense
Le fantasme de la disparition administrative, la rébellion douce face à une organisation humaine omniprésente, tout y est. C’est l’anarchie sans en dire le nom. Mais pas la version politique, non. Plutôt la formule douce qui aurait sans doute emballé Brassens et ses potes.
relisez « le Beaujolais nouveau est arrivé » de René Fallet. Outre le fait que vous allez rire à vous décrocher les mâchoires, vous y retrouverez des compagnons du réseau qui ont fait vœu de vivre à côté, en dehors.
Un état du genre » je ne peux lutter sur votre terrain donc je disparais ». Ils ont même constitué un mouvement: « le comité contre de résistance au progrès ».
Indispensable
Pour donner une dimension complète à cette BD proprement anarchiste (mais les héros le sont ils vraiment..?), notre trio D’auteurs transforme cette BD en un OVNI trans média. Pour profiter pleinement de la BD il faut absolument utiliser les moyens recommandés pour lire les pages de garde, cahier final enfin tout ce qui n’est pas le corps de la BD en elle-même. Croyez en mon expérience : je ne l’ai pas fait au début et mal m’en a pris, car je suis passé à coté du sel de l’oeuvre.
Le dessin
Ce n’est pas l’intérêt de cette BD. pas de plan révolutionnaire, ni de jeux de cases élégants.
Au risque de paraître un brin simplet, j’aime beaucoup les bleus d’Hubert, mais comme vous pouvez vous en rendre compte, ce n’est pas un élément suffisant pour courir acheter une BD.
En fait je n’ai rien à redire du dessin. Il est un simple, sans forcer sur les effets. Il correspond bien au sujet comique (quand même) de la BD.
C’est bien fait. Point.
Pour résumer
Ce deuxième tome ne trahit pas l’intérêt et le plaisir que j’ai eu avec le premier. L’idée de transgresser le mono-média est une réelle trouvaille très amusante. Même pour ceux qui, comme moi, sont nés avec Asterix et Blueberry….C’est dire ! Vive l’anarchie.
BOUTONS ! (c’est Jacques qui remplace)