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[Critique série] BRAQUO – Saison 2

Par Onrembobine @OnRembobinefr
[Critique série] BRAQUO – Saison 2

Titre Original : Braquo

Note:

★
★
★
☆
☆

Créateur : Olivier Marchal
Réalisateurs : Philippe Haïm (Episodes 1 à 4), Éric Valette (Episodes 5 à 8)
Distribution : Jean-Hugues Anglade, Nicolas Duvauchelle, Joseph Malerba, Karole Rocher, Samuel Le Bihan, François Levantal, Sophie Broustal, Hubert Koundé, Alain Figlarz, Geoffroy Thiebaut, Pascal Elso, Ludmila Mikaël, Francis Renaud, Marc Citti, Dimitri Rataud
Genre : Policier/Thriller/Action
Diffusion en France : Canal +
Nombre d’épisodes : 8

Le Pitch :
Piégés par le truand Serge Lemoine, Caplan, Vachewski, Morlighem et Delgado, les quatre policiers choc de la VP, tombent et écopent d’une sanction lourde. Les deux premiers sont radiés de la police, et les deux autres rétrogradés au plus simple échelon. Une tuerie leur donnera l’occasion de se racheter. Le commandant Marceau de l’Office Central de Répression du Banditisme charge Caplan d’infiltrer Les Invisibles, un groupuscule d’anciens militaires qui viennent de voler une importante cargaison d’or, en plombant au passage une dizaine de civils. Dans sa mission, le flic déchu devra affronter des obstacles d’un niveau qu’il n’aurait pas imaginé. De son côté, Vachewski est contacté par un avocat véreux qui veut se venger de Lemoine…

La Critique :
Deux ans après un final haletant, Braquo revient avec un nouveau scénariste en la personne d’Abdel Raoud Dafri, créateur de La Commune, co-scénariste des films Mesrine 1&2 et Un Prophète, excusez du peu. Dafri va faire très fort d’entrée en vexant rien de moins que le créateur, Olivier Marchal, qui retirera son nom de partout. Il faut dire que dans la saison 2, ça défouraille au très gros calibre et que la série s’égare, pour l’intrigue principale, dans le complot politico-militaire avec pour toile de fond la Françafrique. Le groupe que doit infiltrer Caplan est composé d’anciens militaires voulant se venger de personnalités politiques et d’un général qui les ont trahis lors d’une mission dans un pays voisin de l’Angola. Un thème qui, certes, peut coller avec des scandales judiciaires récents, mais qui s’éloigne nettement de l’univers d’origine (c’est la raison de la déception de beaucoup de fans d’ailleurs). Heureusement, les intrigues secondaires relèvent nettement le niveau, avec en premier lieu, celle autour de Vachewski et de ses mauvaises fréquentations. L’idée aussi que les quatre fantastiques du groupe VP, devenus héros déchus, doivent tout recommencer à zéro donne également du piment. Durant la saison 2, on assiste également à l’explosion du personnage de Vogel, qui passe du statut de petite fouine, bras armé d’un procureur vindicatif, à celui de salopard en chef, de ceux que l’on adore détester.
L’autre atout majeur de la saison 2 est un casting impeccable de seconds rôles. Comparé à la saison 1, il s’est nettement épaissi, en raison, peut-être, d’une ambition démesurée. On retrouve Samuel Le Bihan, apparu à la fin de la saison 1. C’est d’ailleurs une des rares fois où j’ai aimé cet acteur à l’écran. Il faut dire qu’il avait joué dans un sacré paquet de mauvais films et Braquo apparait donc comme une planche de salut (aux dernières nouvelles, vu ce dans quoi il a joué depuis, la planche a dû casser). Il est rejoint par Hubert Koundé (La Haine, The Constant Gardener), Ludmila Mickaël ou Sophie Broustal (Un Crime, Hygiène de l’Assassin, Toutes Peines Confondues, Rastignac ou Les Ambitieux…) et François Levantal, une gueule burinée du cinéma français, le genre d’acteur au visage marquant, dont on se dit « je l’ai déjà vu quelque part mais je ne sais pas où ». Ce dernier est impeccable dans le rôle du Colonel Dantin, gradé de l’armée, sec et sans émotion. La réalisation, quant à elle, est assurée par Philippe Haïm (qui donne le côté politico-militaire, vu dans son film Secret Défense et critiqué par les fans) et Éric Valette, excellent réalisateur de La Proie et qui, lui, permet un retour au thriller de la série, bien que ce soit par moments tiré par les cheveux.
Plus musclée et moins sombre que la précédente, cette saison perd une partie de ce qui faisait le charme de la série, à savoir ce qui nous fait penser à un Shield français. Son ambition démesurée et le côté politique-fiction irritent et ennuient par moments. Cette saison 2, un peu décevante eut égard aux promesses de la précédente, est néanmoins sauvée par une bonne distribution, une psychologie plus fouillée de certains personnages (en tête, Morlighem, Vachewski et Delgado) et surtout (ce qui fait bien relever la note) son final qui a donné envie aux fans de voir la saison 3, très attendue.

@ Nicolas Cambon

Braquo-saison-2-cast

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