Avant toute chose, une petite précision : je ne suis ni végétarienne ni végétalienne. J’ai fait un choix personnel (par goût et en connaissance de cause) de réduire la part de viande dans mon alimentation, celle de Liloute, et un peu monsieur. Je n’impose mon point de vue à personne, et je ne cherche pas à faire changer le vôtre.
Je n’ai jamais été une grande fan de barbaque, en fait. Mon truc, c’est plutôt ce qui l’accompagne, les féculents, légumes et autres. Alors, avec les grossesses, ce dégoût s’est petit à petit amplifié.
Avant ça, pendant mes études de diététique, j’avais appris que la viande n’était pas le socle d’un repas. Dans une culture où on la voit souvent comme l’élément principal d’un plat, on oublie parfois que la base, ce sont les céréales, les fameux glucides complexes (ou sucres lents, comme vous voulez). J’exclus volontairement les boissons, mais le vrai socle, c’est l’eau (oui, un socle liquide pour une pyramide… passons.)
Vous me pardonnerez le comic sans ms… ce n’est pas de moi.
Bon… Je ne suis pas d’accord avec tout désormais, mais c’est ce que j’ai appris. Et ça semble plutôt logique. Remarquez que même la dessus on vous conseille une part de protéines animales par jour, et c’est tout.
Au fil du temps donc, j’ai de plus en plus délaissé la viande (le poisson et les oeufs, ça va encore) mais elle restait tout de même bien présente dans nos assiettes. Jusqu’à récemment.
Une fois les nausées passées, j’ai éprouvé un fort dégoût pour la viande en particulier. J’avais déjà du mal avec les steaks saignants, mais je ne disais pas non à une bolognaise maison de temps en temps. Je connais des végétariens, et j’avais entendu parler du lundi sans viande, une initiative qui me plaisait bien. Une nuance était donc tout à fait possible, parce que je n’avais pas envie de devenir à 100% vegan.
Au bout du compte, je dirais qu’en moyenne je consomme de la viande une fois sur 3, parfois moins. Cela me convient bien mieux comme ça, et je peux tout à fait manger « comme tout le monde » quand je sors, si j’ai envie. Et j’ai découvert une autre façon de m’alimenter, en appliquant les équivalences apprises il y a quelques années… Lentilles, quinoa et autre tofus par exemple. Ou tout simplement enlever la protéine de mon plat, une fois par jour, voir plus. Puisque de toute façon je n’en ai pas besoin de deux.
Et apprendre à accommoder le tout, avec des sauces, des épices, du goût ! Comme quoi, l’idée reçue du repas végétarien fade et trop léger est loin de la réalité…
Dal de lentilles au lait de coco… hmmmm ! (Source : marmiton.org)
Pour monsieur, pas de problème : il déjeune à l’extérieur en semaine et la diminution du quota de viande ne lui pose pas de problème. Pour Liloute, c’est encore plus simple : elle en consomme à la crèche donc le soir, elle n’en a pas besoin. Pour info, pour un enfant de 2 ans l’apport en protéines animales (viandes, oeufs, poisson) est de 20 grammes par jour. Un tiers d’une tranche de jambon. Certains comprendront pourquoi je rechigne toujours à ce qu’on serve un steak entier à ma fille de 28 mois…
Je ne suis pas non plus à peser les aliments, loin de là. Mais du coup, ne pas donner systématiquement de viande à Liloute tombe sous le sens.
Et cette nouvelle façon de manger n’est pas très compliquée, j’en apprends tous les jours, et surtout, j’aime ça ! Et on ne va pas se mentir, ça se voit aussi sur le budget.
Je n’aurais pas fait ce choix si j’étais une « carnivore » comme on dit (l’être humain est loin de l’être, mais passons), cela reste avant tout une histoire de goût. Même si faire un geste pour la cause animale et l’environnement, c’est un gros bonus…