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Le Brésil dans le viseur de l'OMC et de l'Union Européenne

Publié le 17 février 2014 par Conte

Le Brésil est le pays qui a adopté le plus grand nombre de mesures (39 au total) contre les produits importés en 2013 dans le monde. Les données font partie d'un rapport réalisé par l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et établi que le volume de nouvelles barrières contre les importations en 2013 était 30% supérieur à celui de 2012. Depuis deux ans, le Brésil est dans la ligne de mire de l'UE et le rappel à l'ordre de l'OMC ne tardera pas à venir. Une proposition d'accord entre le Brésil et l'UE devrait être conclue le 24 février prochain. La détérioration de la balance commerciale, qui a présenté en janvier le pire déficit de l'histoire, a élevé le caractère d'urgence pour le gouvernement brésilien.

Le rapport de l'OMC présente le Brésil comme le premier de la liste des pays les plus protectionnistes au monde. La deuxième place revient à l'Inde, avec 35 mesures. Les américains viennent en troisième position avec 34 mesures. La quatrième place revient à l'Argentine, avec 19 mesures contre les produits importés.

Au cours des deux dernières années, le Brésil a déjà été durement questionné par sa politique commerciale au sein de l'OMC. La semaine dernière, l'Europe a donné des indications claires qu'elle fera appel aux juges internationaux afin de juger la politique d'incitations fiscales au Brésil, une décision qui pourrait même avoir le soutien de Washington.

Bruxelles a averti que les « programmes brésiliens tels que la réduction de l'IPI ont été annoncées comme des mesures provisoires, mais que finalement ont été transformées en politiques industrielles permanents au Brésil ».

Les attaques de l'UE contre le Brésil auprès de l'OMC

L'Union européenne a commencé jeudi dernier (13/02), lors de la réunion de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), une dispute contre la politique industrielle brésilienne.

Les européens attaquent les avantages fiscaux accordés par le gouvernement à l'industrie du pays et avertissent que ces mesures faussent les marchés mondiaux. L'UE critique sévèrement le programme Inovar Auto, qui octroi des isentions fiscales aux entreprises qui produisent au Brésil. Pour les européens, ces bénéfices sont illégaux.

Mais les attaques à la politique industrielle brésilienne ne se limitent pas au secteur automobile. Les européens remettent aussi en question les bénéfices fiscaux du secteur de la technologie et de bien d'autres segments de l'économie nationale.

Selon le quotidien O Estado, « les européens souhaitant mettre fin à la Zone franche de Manaus, en accusant cette dernière de violer les lois de l'OMC ».

Si la balance de l'OMC penche du côté de l'UE et si elle estime que toutes ces mesures sont illégales, l'impact négatif sur l'économie nationale risque d'être profond.

Les européens garantissent que le litige n'a rien à voir avec les négociations avec le Mercosur et insistent pour que le processus n'ait pas un caractère politique. Mais, à Brasilia, le sentiment est que « cette dispute est la façon que les Européens ont trouvé pour «geler» les relations bilatérales et compliquer encore les négociations entre les deux blocs ».


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