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Love me please love me

Publié le 17 février 2014 par Pimprenelle2

Et puis arrive midi, et tu te mets en pause, quittes les oripeaux de ton existence de convenance la médiocrité de ton ordinaire dans laquelle tes besoins alimentaires t’ont précipitée, tu endosses la robe de pétales de pivoine de Pimprenelle, et t’en viens voir tes statistiques tes commentaires, vérifier si ta papillote a planté sa tente à la UNE d’Hellocoton, vérifier l’état de santé, si sur ton blog au moins il fait grand beau.

Rien nada tu n’y es pas tu n’es nulle part tu n’existes même pas là dans le virtuel. C’est normal tu le savais une fois de plus encore et toujours, tu n’es rien tu es nulle tu brilles par l’absence de tout talent. Tes statistiques aux courbes calquées sur celles de ton électo-encéphalo. Tes lectrices se sont fait la malles depuis longtemps assoupies assommées par le poids de tes virgules, de tes mots qui se culbutent, fécondent et stupidement en engendrent d’autres. Et depuis peu tu as découvert la parthénogenèse, d’un article tu en fait deux, que tu écris de 2h à 5h du matin, crevée, dans un état second à toute vitesse à la poursuite d’une idée prête à l’escapade que tu allonges ligotes sur la toile ; après bien sûr trop tard un fois publié faudra pas te plaindre de ces textes maculés de pétoules sèches, de césures assassines, des fautes magistrales, de mots aux abonnés absents …

Tu es nulle en tout, bonne à rien, mais tu excelles en auto-flagellation, te reste plus qu’à suicider Pimprenelle, à l’étouffer à petit feu dans sa papillote.

Et puis il est des jours de miracle, où tu te découvres en haut de l’affiche (traduisez en bas de la UNE de la rubrique dans laquelle tu tentes de te graver dans le marbre t’inscrire), tu te frottes les yeux, passant de statut biche à celui de panda. Sur ton mur est tapissé de compliments, de brassées de cœurs qui le font ressemblé à celui de la maison de Candy qui se serait pacsée avec un Bisounours. Et des statistiques scotchées à la courbe de température de ta dernière grippe aviaire. Mais bon voilà c’est normal, sans aucune mauvaise foi tu le savais que le travail finit toujours par payer que ton talent ne pouvait qu’être reconnu. Et puis cet article tu y avais mis toute ton âme (mais rafraîchies moi la mémoire, n’est-ce pas ce que tu avais déjà dit hier avant-hier etc ?), y sacrifiant tes heures de sommeil et ton capital beauté

Et demain, car déjà tu songes à demain, demain tu vas faire table-rase de joies et déceptions, parce que chaque jour tu remets ton sort au jugement d’inconnus, remets ton intimité entre les mains et les yeux d’anonymes, demain encore tu vas pousser un grand cri silencieux, demain encore tu vas t’en venir quêter ta pitance d’amour, la preuve de ton existence …

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