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Au cinéma : «Tarzan»

Publié le 18 février 2014 par Masemainecinema @WilliamCinephil

Après deux volets des aventures de « Impy, le dinosaure » et de « Animaux et Cie », sorti sur nos écrans en 2011, Reinhard Klooss nous livre son dernier film d’animation : « Tarzan ». Cette nouvelle adaptation prend forme à l’aide de motion-capture, où Kellan Lutz et Spencer Locke interprètent les personnages en plus de les doubler. « Tarzan » sort dans nos salles le 19 février 2014.

Synopsis : Au cœur d’une des régions les plus reculées d’Afrique, John Greystoke, ambitieux président de Greystoke Energies, a découvert une étrange météorite qui semble être la source d’une énergie colossale. En essayant de prélever un échantillon, il provoque un cataclysme auquel seul son tout jeune fils, Tarzan, survivra, perdu au milieu de la jungle.

Nouvelle adaptation du roman de Edgar Rice Burroughs, ce « Tarzan » installe de nouveaux thèmes et rebondissements. Si certains éléments peuvent paraître assez étranges, comme cet arc narratif autour d’une météorite surpuissante, l’idée de faire de Tarzan et de Jane de très jeunes adultes permettra de rendre le long-métrage plus accessible aux jeunes spectateurs. Ce n’est pas pour autant que l’on peut le conseiller à ce public, étant donné la longueur et l’inutilité de ce « Tarzan ». Au vu des (trop) nombreuses adaptations, il fallait à ce film d’animation une originalité pour convaincre pleinement. Ce ne sera jamais le cas. Les une heure et trente-quatre minutes défilent sous nos yeux péniblement, la faute à une partie introductive beaucoup trop longue et peu intéressante pour la suite. L’acte final offrira finalement son lot d’action. Cependant, il sera trop tard puisque le spectateur n’a qu’une envie depuis le début du visionnage : que le long-métrage se termine.

Le plus gros problème de ce film d’animation est la platitude et le désintérêt total envers ses personnages. « Tarzan » essaye maladroitement de donner un peu de chair et d’esprit à l’ensemble, sans jamais y parvenir. Les dialogues aussi crus et débiles que les pires phrasés de jeu-vidéo des années 80 n’aident pas à cela. De plus, l’animation des personnages, à la limite du supportable, ne permet pas d’amener, chez le spectateur, une sympathie pour eux. On regarde péniblement ces personnages évoluer dans leur monde, qui se retrouvent avec une mobilité aussi fluide qu’un robot et livrant l’image de personnages sans véritables articulations. Pourtant, ces personnages se basent sur de la motion-capture, technique permettant de filmer les mouvements d’un acteur pour animer un personnage par la suite, et devrait, normalement, rendre l’ensemble plus fluide. Un aspect faux dérangera tout au long de « Tarzan », lui donnant un aspect visuel terriblement handicapant.

Les personnages ne sont pas les seuls à subir cette animation vieillotte, tous les paysages et éléments de décors en souffrent également. Cette ambiance de jeu-vidéo, initiée par l’animation des personnages, s’installe désagréablement dans tout le film et lui crée une identité presque ringarde. Ce n’est pourtant pas les influences qui manquent au film. De « Jurassic Park » à « King Kong », en passant par « Avatar », le réalisateur, Reinhard Klooss, a clairement pioché ici et là quelques idées, mais n’arrive malheureusement jamais à apporter des choix artistiques qui lui sont propres. Sa réalisation brouillonne, et ses fondus enchaînés systématiques, n’apportent jamais la dynamique que le film d’animation mériterait. Au final, le spectateur restera avec la triste impression que « Tarzan » aurait pu être un bon film d’animation s’il y avait eu un minimum de choix artistiques pertinents et non un amalgame de pleins de bonnes intentions jamais traitées correctement.

« Tarzan » est une énième adaptation du roman éponyme sans âme. L’animation et l’ambiance jeu-vidéo pèsent au film, tandis que les personnages laissent complètement indifférent. Au final, il n’y a pas grand chose à sauver dans ce piètre film d’animation …

Tarzan - Affiche

Tarzan. De Reinhard Klooss. Avec les voix originalites de Kellan Lutz, Spencer Locke, Trevor St. John, Brian Huskey, Mark Deklin, …

Sortie le 19 février 2014.


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